كان لي صديقٌ على متن تلك الطائرة الفرنسية، التي أعلنت في ذاك النهار المخطوف انها ستتجه بركابها إلى عمّان. بيب بيب. رسالةٌ تصل من هاتف الصديق: «ماذا يجري؟! لقد هبطنا في مطار دمشق!». قرأ اسم المطار، قبل أن يأمر طاقم الطائرة الركاب بإقفال النوافذ: الخارج لم يعد مرتعاً للنظر. قرأنا اسم المطار، فجمدت رقابنا، غزاها إحساسٌ مثلجٌ كالموت وحار كنمل النار. «مطار دمشق!».. كانقطاع النفس. الطائرة تملأ خزانها بالوقود في دمشق، بينما المفاوضات جارية مع السلطات السورية والأردنية. طلب الكابتن من الركاب الـ 174 جمع مبلغ قيمته 17 ألف دولار، لغياب اتفاق التموين بين شركة الطائرة ومطار دمشق. تسري الهمهمات، يجهّز المسافرون نقودهم، قبل أن يعلن الكابتن أن السلطات في عمّان دفعت الكلفة. حاملة الوقود تظهر أسفل الطائرة. ركّاب الدرجة الأولى يخبرون لاحقاً عن رجلي أمن، صعدا إلى الطائرة، طلبا كشفاً بأسماء المسافرين، دققا فيه لمدة تخطّت الساعة. الطائرة بقيت في مطار دمشق الدولي لساعتين ونصف الساعة. غريب قول الوزير الفرنسي لاحقاً بأن الطائرة كانت تحوي سفيراً فرنسياً وشخصيات لبنانية معارضة، فـ«تخيلوا للحظة لو أن السلطات السورية قامت بتفتيش الطائرة للتحقق من الركاب». غريب قوله هذا، فالرجلان فنّدا لائحة الأسماء. والغريب أيضاً هو ما نشرته صحيفة فرنسية حول كون الطيّارين القائدين للرحلة، يأتيان من خلفية عسكرية. وتقول الصحيفة ان الطيار وجّه رسالة استغاثة عندما اكتشف (!) أن وقوده شارف على الانتهاء، بعدما ابتعد عن قبرص ولم يصل عمّان بعد. فقرر الهبوط فوق سطح الماء. رأى صديقي الطائرة تكاد تلامس مياه المتوسط، لانخفاض ارتفاعها فوقه. لكنه عاد ونزل بها في مطار دمشق. ساعتان ونصف الساعة. سنقلع بعد قليل. الطيّار يعلن سؤال اللحظة: عمّان أو قبرص؟ الركاب هادئون. خائفون، كلٌّ في مقعده. انتظروا القرار. واتخذ القرار. قبرص. أقلعت الطائرة، وبدأت القلوب والهواتف تهدأ. تنفسنا الصعداء، لكن الاطمئنان فاكهةٌ ممنوعة. نصف ساعة تحليق دائري فوق قبرص. لماذا؟ الطائرة تنتظر إذناً بالهبوط. غريبة هذه القصة. ألم يحصلوا عليه قبل الإقلاع؟ كيف يتصرفون؟ أو، بشكل أدق، ماذا يفعلون؟ لو لم يكن للركاب عيونٌ وآذان، لما عرفنا أكثر مما أعلنه مطار بيروت. وعندما تكون الأحداث كذلك، يعرف المرء أنه لا يرى أكثر من أعلى رأس جبل الجليد. لماذا يقع الأمن تماماً في يوم، ولماذا ينهض معافى في اليوم التالي، ولماذا يموت 11 لبنانياً في سوريا ثم يبعثون، ولماذا يُخطف الناس ثم يُنسون، ولماذا تغط طائرة فرنسية في دمشق المحاصرة أوروبياً، ولماذا لا تحطّ في بيروت… كأن الحياة الآن وهنا، تمضي على مستويات مختلفة. لنا منها السطح وانفعالاته، بينما للقصص سياقات أخرى. قليلةٌ هي وسائلنا في التماس اليوم، مهما انفعلنا وأبدينا وأكّدنا وتبجحنا. نلهث خلف المعرفة، وتأتينا ظواهر لتهين معارفنا القليلة. ظواهر وقحة فعلاً.. كطائرةٍ هبطت في دمشق
Un vol Air France parti de Paris pour Beyrouth, mercredi 15 août, a été dérouté dans un premier temps vers Amman, en Jordanie, en raison de la situation au Liban.
“Par précaution, Air France a dérouté le vol sur Amman, car les conditions de sécurité ne sont pas entières à Beyrouth”, notamment sur la route de l’aéroport, avait indiqué une porte-parole de la compagnie aérienne. Des manifestants chiites ont bloqué la route menant vers l’aéroport international Rafic Hariri en brûlant des pneus, selon une source aéroportuaire à Beyrouth.
Puis, faute de carburant, le vol a finalement été dérouté vers Damas, plus proche, mais pas vraiment plus sûre que Beyrouth actuellement, a ensuite précisé la compagnie aérienne, citée par BFM TV.
Lire : Pendant que les pneus brûlent au Liban…
La compagnie aérienne assure quatre vols quotidiens dans les deux sens entre la France et le Liban. Le vol concerné était le dernier de la journée, et le groupe n’était pas en mesure mercredi soir de dire ce qu’il adviendrait des vols de jeudi, car cela “dépend de la situation sur place”, a ajouté la porte-parole.
Avion d’Air France Paris-Beyrouth dérouté sur Damas : une “énorme bêtise” pour Fabius
http://www.lorientlejour.com/article/774042/Avion_dAir_France_Paris-Beyrouth_drout_sur_Damas_%3A_une_%22norme_btise%22_pour_Fabius.html
AFP | 18/08/2012 | 19h06
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a qualifié d'”énorme bêtise” la décision prise par Air France de dérouter sur Damas un avion faisant le trajet Paris-Beyrouth, selon des propos rapportés samedi par le quotidien le Parisien sur son site internet.
Air France avait dérouté mercredi soir un vol à destination de Beyrouth, en raison de troubles sur la route de l’aéroport Rafik Hariri. L’avion avait atterri à Damas, alors que la Syrie est en proie à une révolte populaire devenue conflit armé, qui a fait plus de 21.000 morts en 17 mois selon une ONG.
Après avoir fait le plein à Damas, l’avion avait atterri à l’aéroport chypriote de Larnaca, où les 174 passagers, parmi lesquels l’ambassadeur de France au Liban Patrice Paoli et des personnalités libanaises hostiles au régime de Bachar al-Assad, ont été pris en charge par la compagnie.
“Imaginez un instant que les autorités syriennes aient fouillé l’avion et vérifié les identités. C’était une énorme bêtise”, a souligné le ministre, qui a jugé la décision d’Air France “incompréhensible et dangereuse”.
Interrogé par l’AFP, le ministère des Affaires étrangères a indiqué samedi avoir demandé à Air France, dont une partie du capital est détenue par l’Etat français, des “compléments d’information” sur ce vol.
De son côté, un porte-parole de la compagnie aérienne a précisé qu'”Air France a eu des contacts permanents avec la cellule de crise du ministère des Affaires étrangères tout au long du vol” et que “l’ambassadeur du Liban présent sur le vol a eu des échanges permanents avec l’équipage”.
Vol Air France dérouté: l’équipage a fait la quête pour le kérosène à Damas
http://www.lorientlejour.com/article/773677/Vol_Air_France_drout%3A_lquipage_a_fait_la_qute_pour_le_krosne__Damas.html
AFP | 16/08/2012 | 22h16
Des passagers du vol Paris-Beyrouth d’Air France, dérouté mercredi via Damas pour faire le plein avant de gagner Chypre, ont raconté que l’équipage avait commencé une quête auprès des passagers pour payer le kérosène avant de trouver une autre solution.
“On est descendu en Syrie, il y avait plein de soldats, il fallait baisser les rideaux des hublots, on a pensé qu’il y avait quelques problèmes et qu’ils n’avaient pas d’argent pour payer l’essence”, a déclaré à l’AFP Najib, un chef d’entreprise de 42 ans.
“Ils ont demandé si les passagers pouvaient contribuer pour pouvoir mettre le kérosène. Après ils ont résolu le problème”, a-t-il ajouté.
Air France a dérouté ce vol à destination de Beyrouth vers Chypre “par précaution” mercredi soir, des troubles ayant éclaté sur la route de l’aéroport Rafik Hariri. L’appareil avait du s’arrêter pour faire le plein à Damas avant d’atterrir à l’aéroport chypriote de Larnaca, où les passagers ont été pris en charge par la compagnie.
“A Damas, on a attendu un certain temps et il y a eu des tractations pour acheter du kérosène” car Air France n’assure plus de liaison actuellement sur Damas et “n’a donc pas de compte”, a raconté de son côté Roland, un ingénieur de 33 ans.
“Il a fallu négocier pour acheter du kérosène et dès qu’on en a récupéré suffisamment on a pu repartir pour Larnaca”, a-t-il ajouté.
La compagnie française, qui assurait trois liaisons hebdomadaires, avait annulé en mars 2012 ses vols pour Damas.
Selon un membre de la compagnie qui a tenu à garder l’anonymat, l’équipage a proposé de payer avec une carte de crédit, mais celle-ci ne pouvait être utilisée en raison des sanctions internationales visant le régime syrien. Il n’a pas précisé la solution trouvée pour payer le kérosène.
Le blocage de la route de l’aéroport de Beyrouth par les familles de onze pèlerins kidnappés en Syrie en mai par des rebelles, a conduit à dérouter l’avion vers Damas où la situation est bien plus grave.
Une guerre oppose l’armée de Bachar al-Assad à des rebelles, et ce conflit a fait plus de 23.000 morts en 17 mois selon une organisation syrienne.
“Ils ont éteint le système de navigation. Après ils ont dit qu’on allait se poser pour des raisons de sécurité à Amman, et après c’était la Syrie”, a ajouté Najib, le chef d’entreprise, indiquant avoir pensé à une prise d’otage quand il a été question d’attérir à Damas.
Ce déroutement s’est en effet révélé complexe, a-t-on appris auprès d’Air France.
“La situation s’est dégradée rapidement pendant la phase d’approche à Beyrouth, ce qui a conduit la compagnie à décider d’un déroutement sur Amman qui apparaissait alors comme la meilleure solution”, a expliqué le directeur de permanence à Air France, Pierre Caussade.
“Mais le commandement de bord n’a pas pu obtenir du contrôle aérien du secteur l’autorisation d’emprunter une trajectoire directe sur Amman. En fin de compte, avec le carburant restant, le seul aéroport à portée a été Damas”, a ajouté un commandant de bord, porte-parole des opérations aériennes de la compagnie.
L’avion a ainsi pu faire le plein en deux heures avant de repartir sur Chypre, avec ses 174 passagers et 11 membres d’équipage.
Ils ont finalement atterri à Beyrouth jeudi à 16H38 (14H38 GMT), soit environ 24 heures après leur départ, a déclaré une porte-parole de la compagnie précisant que “la desserte Paris-Beyrouth, avec deux vols quotidiens, reprend normalement à partir d’aujourd’hui”.
« L’emprunt d’argent aux passagers est prévu par la loi »
http://www.lorientlejour.com/article/773984/Lemprunt_dargent_aux_passagers_est_prvu_par_la_loi.html
18/08/2012
Le code des transports, qui regroupe les dispositions juridiques relatives aux transports en France, autorise le commandant d’un avion à emprunter de l’argent auprès des passagers « en cas de difficultés dans l’exécution de son mandat », a expliqué hier Air France, interrogée par l’AFP.
« Air France a acquitté elle-même ce plein, mais la compagnie ne souhaite pas entrer dans le détail de ce règlement », a déclaré une porte-parole.
La compagnie a procédé à « un recensement d’avoirs en liquide auprès des passagers à Damas, par anticipation et en cas de besoin », « une disposition prévue à l’article L6522-4 du code des transports », a-t-elle ajouté.
Le texte autorise le commandant de bord, « en cas de difficultés dans l’exécution de son mandat », à « emprunter les sommes indispensables » pour effectuer des réparations, « assurer la sécurité des personnes embarquées et la sauvegarde du fret » ou « engager du personnel supplémentaire pour la durée nécessaire à l’achèvement de la mission ».
Détournement du vol d’Air France sur Damas : les regrets de la compagnie…
18/08/2012
http://www.lorientlejour.com/article/773983/Dtournement_du_vol_dAir_France_sur_Damas%3A_les_regrets_de_la_compagnie….html
Nous avons reçu d’Air France le communiqué suivant au sujet du vol Paris-Beyrouth du 15 août :
« Air France réitère à ses clients ses plus sincères regrets pour les difficultés rencontrées à l’occasion du vol AF562 Paris-Beyrouth du 15 août 2012. La compagnie comprend pleinement leur mécontentement, mais tient à rappeler que, dans ce contexte exceptionnel, elle a eu pour seul objectif d’assurer la sécurité de ses passagers.
Pour rappel, le vol AF562 Paris-Beyrouth, opéré en Airbus A330, a décollé de l’aéroport Charles-de-Gaulle à 17h49 heure de Beyrouth/16h49 heure de Paris, avec à son bord 174 passagers et 11 membres d’équipage. La dégradation rapide de la situation sécuritaire à Beyrouth en début de soirée a conduit la compagnie, en liaison avec le commandant de bord, à décider le déroutement du vol vers Amman. Les routes aériennes habituelles entre Beyrouth et Amman se révélant indisponibles et compte tenu du carburant restant à bord, l’équipage a dû finalement décider de se poser à Damas.
Après une escale de 2 heures et 20 minutes, afin de procéder au ravitaillement en carburant et pendant lesquelles tous les passagers sont restés à bord, l’appareil a redécollé de Damas à 00h28 heure de Beyrouth/23h28 heure de Paris. Air France confirme avoir procédé auprès des passagers du vol au recensement des disponibilités en numéraire, les paiements de carburant devant s’effectuer uniquement en cash (argent liquide) à Damas. En définitive, Air France a pu acquitter le montant du plein de carburant et les passagers n’ont pas eu à avancer la moindre somme.
Compte tenu des incertitudes qui subsistaient sur les routes aériennes disponibles dans la région, la décision a été prise de diriger l’avion sur Larnaca (Chypre), où il s’est posé à 01h21 heure de Beyrouth/00h21 heure de Paris. Tous les passagers et l’équipage ont été hébergés et pris en charge par Air France à Nicosie.
Les passagers ont été acheminés en toute sécurité à Beyrouth le jeudi 16 août à 17h38 heure de Beyrouth/16h38 heure de Paris.
Air France déplore bien sincèrement cette situation et reste naturellement disponible pour répondre aux questions de ses clients. »