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Look at the Lebanese Highways and especially at the huge billboards everywhere!

 Women, teenagers, Men, children are harassed by pictures and advertisements using the women body and brain as a housewife, as a sexy doll, as a bimbo.

the examples in Lebanon are numerous. ( here are some previous examples taken from my blog : My body is not to be used for your crap ads! women’s body are sacred and not objects!

Salons de Beaute pour ENFANTS! au Liban tout est travaille pour Arranger l’image de soi

You can be Seduced by a Taouk…. or a warak arich on a women body… , for more info also do check Kherrberr website: here are great examples from it Mothers Are Not Washing Machines  , Scholl’s Babybotte: Influencing Children’s Gender Roles ! )

The problem is that me and other Lebanese and non Lebanese women living in Lebanon and bombarded by such pictures and adv will integrate them in our mind and we won’t be able to see the prejudice and discrimination they create after a while.

The small boy and the small girl are definitely influenced by those ads such as the “Babybotte and Barbie Adv! To the boy we will find it normal to buy and offer a Lego game that will help him use his brain, as for girls, we will find it normal to offer a doll, for her to pamper and integrate as an image of the mother she will once be!

I will always and always repeat that we live in a world were stereotypes related to gender role division are very difficult to overcome, but WE can do it!!

we have to be able to discern gender biased images, games and advertisements!

is it normal for media to use My body to market a car!?! I understand that women bodies are attractive but we have to stop using them and Instrumentalising them as objects for marketing!

  The gender division is so normal that when we go to a shop in Lebanon for children you’ll have a part in pink with lots of dolls and dentelles, and carrycots, and small kitchens and other part with cabs, construction games, army clothes, superman clothes for boys.

This is from where gender stereotyping begins! Malls, and shops for children!!!

Images and social Roles (women as a housewife, and men as house caretaker, and a society saviour ( the superman) ) are so commonly engraved in our sub conscience we usually reproduce and replicate them over and over! I was so glad when my Brother in Law wrote to me, “let your husband help you Iron your future new born clothes , this task is not just for women!!”

That is how we go out of the vicious circle of reproducing social roles and reinforcing social stereotypes!

I am working on it, Are you???

I loved this flyer that we (my husband and I found at the gynecologist, a Men bottle feeding his child) …. Do you think that this is common in Lebanon?? it is rare to find husbands helping with the education part of the children, why? again social roles, manly roles, patriarchal culture, and all those big issues we have to try to fight and overcome!

 Rita Chemaly

SOCIAL ROLES REPRODUCTION  RITA CHEMALY MEN BREAST AND BOTTLE FEEDING EQUALITY

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I participated to the African festival that was held in Jesus and Mary School in Rabieh last Sunday.

I was so happy to finally see African people in Lebanon wearing their countries costumes, and eating and dancing their countries folkloric dances.

The Ethiopian Delegation, the Madagascar Delegation, the Côte d’Ivoire Delegation, the Sudanese Delegation all prepared dances, and beautifully colored shows.

Proud to be african, I was just Happy and clapping madly to all the groups!!

even though I loved the Ethiopian dance, and if I wasn’t so heavy in my pregnancy I would have enjoyed dancing with them 🙂

not to forget about the Clothes!!!!!! A simple Waw!!! Mum and I found some Clothes truly beautiful!

for you some of the pictures of the event, thank You samar and Ghada for inviting us, we were supposed to be 2 but you know in My family we are all happy to always enjoy such beautiful events!!!!

Rita

Caritas migrant center distributed brochures to all attendees, It was truly lovely!

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une bonne reponse sur la polemique concernant l’adoption par les familles homoparentales : 
Si on distinguait amour et sexe, je ne vois pas pourquoi la religion, l’État ou toute autre structure sociale condamnerait la famille homoparentale. Je ne vois pas pourquoi non plus on ne laisserait pas s’unir deux personnes qui s’aiment et qui sont du même sexe. En 1995, l’archevêque de Canterbury défendait les homosexuels en disant que deux personnes qui s’aiment sur terre, quel que soit leur sexe, « expérimentent ici-bas ce que sera leur jouissance céleste lorsqu’ils seront auprès de Dieu ».

voila une partie de l’article paru dans L’orient le jour au Liban sur le sujet, pour ceux qui sont interesses, je reprends l’article ci-dessous. encore plus l’identification vient selon le psychanaliste des fonctions de meres et peres, et non de leur sexualite.

bon a vous l’article

Rita Chemaly

Mariage gay : Chawki Azouri met les Français sur le divan

« Ce que craignent les gens de droite, c’est la contagion par l’homosexualité de leurs convictions maritales »

On ne saura jamais qui a vraiment fait quoi. Et dans quelles proportions. Une chose est sûre pourtant : l’UMP (flanquée presque honteuse du Front national) s’est jetée comme la misère sur le peuple sur les manifestations antimariage pour tous. Y voyant, intelligemment cela dit, un levier de pression particulièrement efficace, puisque détourné, contre François Hollande, son gouvernement et sa politique. Surtout que le vote de la loi Taubira coïncide (il n’y a pas de hasards…) avec l’engluement très Charybde et Scylla du locataire de l’Élysée dans cent et un scandales. Dans cent et une crises. Dans des sondages abyssaux, aussi…

En réalité, savoir à quel point les manifestants antimariage pour tous ont été instrumentalisés et leurs revendications politisées ne changerait rien à la donne. Ne changerait rien à un constat, une évidence assez inquiétants : rarement un sujet aura à ce point divisé un pays pourtant connu dans le monde entier pour son obsession des mots en té : liberté, égalité, fraternité, etc. Une division qui ressemble parfois à une véritable fracture : l’homophobie, ou du moins ses manifestations publiques, visibles, ont décuplé en France.

François Hollande doit être réellement soulagé de la fin de ce ramdam plus mélo turc que tragi-comédie shakespearienne et qui faisait se gausser beaucoup d’Européens, jamais avares quand il s’agit de critiquer les Français, de se moquer d’eux. Des 60 clauses de son contrat nuptial avec ses compatriotes, le président doit sans doute être fier du n° 31, qui lui aura permis de vivre à fond son quart d’heure mitterrandien. Sauf que ce même président serait fort embêté, au bout de son mandant, s’il ne réussissait que ce point-là. Et que tout le reste de ses promesses aille se fracasser contre les murs (de la conjoncture, de l’incompétence de tel ou telle, de la mauvaise volonté des citoyens, etc.)…

Il n’en reste pas moins qu’à cause de cette loi (ou grâce à cette loi, peut-être…), le clivage des Français a été recraché au grand jour. Dans toute sa crudité, son indignité et, souvent, son horreur.
Psychanalyste et psychiatre franco-libanais dont plus personne ou presque n’ignore la maestria chirurgicale à placer le bon mot (ou la bonne phrase) au bon endroit et au bon moment, Chawki Azouri connaît très bien la France. Et les Français. Il a répondu aux questions de L’Orient-Le Jour, succinctement mais avec une force d’impact météorique. La preuve par 9…

L’OLJ : Comment expliquer cette férocité, cette détermination des Français antimariage pour tous ? Cette opposition est différente de toutes celles que les pays européens qui ont légalisé le mariage gay ont connues, à commencer par l’Espagne, pourtant bien plus catholique que la France…
C.A. : Ce n’est pas le catholicisme qui est en jeu en France, mais paradoxalement l’esprit révolutionnaire. Non pas que ce sont les gens de gauche qui sont contre, au contraire : c’est la gauche qui a fait passer la loi ; mais plutôt un esprit révolutionnaire qui ne veut pas que les homosexuels, marginaux de fait, soient désireux de se ranger – le mariage étant par excellence un signe de normalité sociale. Ce que craignent les gens de droite, c’est la contagion par l’homosexualité de leurs convictions maritales.

Y a-t-il des relents de guerre civile (morale, psychologique, de valeurs…) ?
On peut comparer cela à une guerre civile, en témoigne l’empoignade des manifestations pour et anti. C’est une question de valeurs en premier, morale ensuite et enfin psychologique.
Certains se battent pour des questions de valeurs : ceux qui sont embrigadés dans l’idée que le mariage est un sacrement. D’autres se battent pour une question de morale : ceux qui par exemple condamnent l’homosexualité comme étant « contre nature ». Enfin ceux qui se battent pour des questions pseudo-psychologiques, soit ceux qui s’appuient par exemple sur l’identification : comment vont s’identifier le garçon et la fille s’ils ont deux parents du même sexe.
La réponse est simple. Dans un couple, c’est la fonction qui est déterminante pour les identifications, non pas l’anatomie. Par exemple, la fonction de mère n’est pas nécessairement à remplir par la femme, de même la fonction paternelle n’est pas nécessairement à remplir par l’homme.

En quoi le mariage gay serait-il une menace pour les hétérosexuels ? Y a-t-il de la peur ? Qu’est-ce qui justifie le retour tonitruant de paroles et surtout d’actes homophobes ? Y avait-il une homophobie d’État que cette loi a dynamitée ?
Il n’y a aucune différence quant aux valeurs entre l’hétérosexuel(le) et l’homosexuel(le). C’est une projection maladive de la part des hétérosexuels homophobes qui se vantent d’avoir des valeurs que l’homosexuel(le) n’aurait pas. L’homosexualité est présente en nous depuis le début de l’humanité sur le plan phylogénétique et sur le plan ontologique depuis la découverte de la différence des sexes. L’horreur de la différence des sexes est commune à tous vers l’âge de trois/quatre ans. Elle sera dépassée progressivement jusqu’à l’acceptation de la différence. C’est surtout l’absence de pénis chez la fille qui horrifie autant le petit garçon que la petite fille.
À partir de là, les enfants se rabattent sur leur propre sexe comme valeur narcissique. Ceux qui restent dans cette position auront tendance à choisir inconsciemment un partenaire du même sexe. Il n’y a aucune anormalité sur ce point, sauf chez ceux qui veulent combattre cela en étant homophobe. Leur homophobie est en fait une défense contre leur homosexualité inconsciente.
Quant à l’homophobie d’État, elle ressemble à toute discrimination que la société génère contre tout genre de marginalité. Oui, cette loi l’a dynamitée.

C’est « liberté, égalité, fraternité » vs mariage gay ?
Non, je dirais « liberté, égalité, fraternité » et mariage gay.

Quid de l’adoption ? Des familles homoparentales ?
Si on distinguait amour et sexe, je ne vois pas pourquoi la religion, l’État ou toute autre structure sociale condamnerait la famille homoparentale. Je ne vois pas pourquoi non plus on ne laisserait pas s’unir deux personnes qui s’aiment et qui sont du même sexe. En 1995, l’archevêque de Canterbury défendait les homosexuels en disant que deux personnes qui s’aiment sur terre, quel que soit leur sexe, « expérimentent ici-bas ce que sera leur jouissance céleste lorsqu’ils seront auprès de Dieu ».

Source: http://www.lorientlejour.com/article/812246/mariage-gay-chawki-azouri-met-les-francais-sur-le-divan.html

 

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we have been witnessing a trend of plastic surgery in Lebanon, especially among women.

but some institute are not legal, and do not have the experience required to do surgery and to inject good and legal substance in the lips, or under the eyes, or take some fat off.

for you the campaign that was launched against the illegal plastic surgery centers in Lebanon.

dears do always go to a responsible “Doctor” and not an esthetic or employee in a beauty institute of spa to regain esteem in yourself. 

the consequences on your health can be horrific.

Rita

The article that was published in the Daily Star :

Illegal plastic surgery preys on beauty seekers

BEIRUT: When people ask Dr. Dany Touma how bad the illegal plastic surgery industry has become, he tells them about a young woman who went to a spa for a beauty treatment and left with lips that might be ruined forever.

The woman was at a regular spa appointment when an employee asked her if she wanted something to enhance the size of her lips. When she said yes, a cosmetician with no medical license injected her lips with an unregulated substance.

Her lips will require extensive treatment to correct the damage done, and they may be forever altered.

“It was really an awful substance,” says Touma, who runs a plastic surgery clinic.

A growing, seedy underground of unlicensed cosmeticians are taking advantage of plastic surgery’s huge appeal in Lebanon, preying on people looking for a shortcut to surgically enhanced beauty, experts said Thursday as a group of medical organizations launched an initiative to try and roll back the growing illicit industry.

The push comes ahead of the plastic surgery spike before the summer season, and includes a television advertisement and poster campaign to warn the public about the dangers of unregulated procedures by non-doctors.

“Between disfigurement and cosmetic surgery there is 12 years of medicine. A specialized doctor is your guarantee,” the tagline of the advertisement says.

The illegal and dangerous procedures often use the mostly unregulated space provided by spas, where a makeover and a massage can turn disastrous if spas take advantage of their clients’ trust and relaxation.

The new initiative to fight illegal surgery includes a protocol signed by representatives of the Health Ministry, the Order of Physicians and associations concerned with dermatology and plastic surgery. Their nine-point plan is a bid to try and coordinate a response to a shady industry that is difficult to regulate. The protocol stipulates the pursuit of people practicing illegal surgeries and involves investigative teams and creating lists of cosmetic centers to monitor. The operations are known to take place in pharmacies and other health clinics as well as spas.

“If the doctor [performs a procedure that involves] a complication, people can call the Lebanese Order of Physicians, but if it is a complication by a non-doctor the Lebanese Order of Physicians has no say; the only thing they can do is call the Ministry of Health,” said Touma, explaining the regulatory predicament at a news conference.

Women account for the large majority of plastic surgeries in the country, but men are also increasingly having work done, and doctors say they account for some 30 percent of procedures.

Lebanon is also a medical tourism country that attracts large numbers of foreigners seeking operations.

Popular operations such as nose jobs cost a few thousand dollars, which can be cost-prohibitive for many people in the country who are pressured to fit in with fashion trends despite their low income. Corner-cutting treatments such as fad diets and supplements, and now cheap nonmedical cosmetic surgeries, are increasingly popular for people who can’t afford expensive procedures, doctors say.

Sharaf Abu Sharaf, the president of the Order of Physicians, said it was the government’s responsibility to educate the public about the dangers of the illicit procedure industry, and police things as best they can.

“Our responsibility as professional institutions is to inform the public because they lack the proper knowledge. Because we know what might happen,” Abu Sharaf said.


Source: http://www.dailystar.com.lb/News/Local-News/2013/Apr-26/215103-illegal-plastic-surgery-preys-on-beauty-seekers.ashx#ixzz2RstWMHTN 

illegal plastic surgery campaign in Lebanon

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par Mona Chollet, mardi 12 mars 2013

« Les musulmans semblent éprouver un sentiment de puissance virile à voiler leurs femmes, et les Occidentaux à les dévoiler », écrivait l’essayiste marocaine Fatema Mernissi dans Le Harem et l’Occident (Albin Michel, 2001). L’engouement des médias français pour des figures comme les Femen ou Aliaa El-Mahdy, l’étudiante égyptienne qui, en 2011, avait posé nue sur son blog (1), offre une nouvelle confirmation de la justesse de cette observation. On a pu voir sur France 2, le 5 mars, un documentaire consacré au collectif d’origine ukrainienne implanté en France depuis un peu plus d’un an (2), et un autre intitulé Aliaa, la révolutionnaire nue sur Public Sénat pour le 8 mars, Journée internationale des femmes.

Tant pis pour les milliers de femmes qui ont le mauvais goût de lutter pour leurs droits tout habillées, et/ou d’offrir un spectacle moins conforme aux critères dominants de jeunesse, de minceur, de beauté et de fermeté. « Le féminisme, c’est ces femmes qui ont défilé dans les rues du Caire, pas les Femen ! Et sur ces femmes-là, je vois peu de documentaires TV », s’insurgeait sur Twitter, le 6 février dernier, la correspondante de France Inter en Egypte, Vanessa Descouraux. En France, les organisations féministes « se voient désormais plus souvent interpellées sur ce qu’elles pensent du mouvement d’origine ukrainienne que sur leurs propres actions » (3).

« Si tu montres tes nichons,
je reviens avec mon photographe »

Femmes, vous voulez vous faire entendre ? Une seule solution : déshabillez-vous ! En octobre 2012, en Allemagne, les réfugiés qui campaient devant la Porte de Brandebourg, au centre de Berlin, pour dénoncer leurs conditions de vie peinaient à attirer l’attention des médias. En colère, une jeune femme qui manifestait avec eux lança à un journaliste de Bild : « Tu veux que je me mette à poil ? » « Le journaliste acquiesce et promet de revenir avec son photographe. D’autres journalistes l’apprennent et voilà, la foule d’objectifs se réunit autour des jeunes femmes qui soutiennent les réfugiés. Elles ne se sont pas déshabillées, mais ont profité de l’occasion pour dénoncer le sensationnalisme des médias (4). »

Les Femen, elles, ont été plus pragmatiques. Lors de leurs premières actions, en Ukraine, en 2008, elles avaient inscrit leurs slogans sur leurs dos nus, mais les photographes ne s’intéressaient qu’à leurs seins. Elles ont donc déplacé les inscriptions (5)… Cet ordre des choses n’inspire pas d’états d’âme particuliers à Inna Chevchenko, l’Ukrainienne qui a exporté la marque Femen en France : « On sait de quoi les médias ont besoin, déclarait-elle en décembre à Rue89. Du sexe, des scandales, des agressions : il faut leur donner. Etre dans les journaux, c’est exister (6). » Vraiment ?

Certes, la militante féministe Clémentine Autain a raison de rappeler que « le happening, c’est dans notre culture. De la suffragette Hubertine Auclert, qui renversait les urnes lors des élections municipales de 1910 pour que les journaux de la IIIe République puissent avoir leurs photos trash à la Une, aux militantes du MLF qui balançaient du mou de veau dans les meetings des anti-avortement dans les années 1970, on sait aussi monter des coups (7) ! ». Ce mode d’action est aussi celui de l’association Act Up dans sa lutte contre le sida. Mais encore faut-il que derrière les « coups », il y ait un fond politique solide et bien pensé qui leur donne leur sens. Or, dans le cas des Femen, c’est peu dire que le discours ne suit pas. Quand il ne se révèle pas franchement désastreux.

Contre les vieilles femmes qui lisent des livres

La réduction permanente des femmes à leur corps et à leur sexualité, la négation de leurs compétences intellectuelles, l’invisibilité sociale de celles qui sont inaptes à complaire aux regards masculins constituent des pierres d’angle du système patriarcal. Qu’un « mouvement » — elles ne seraient qu’une vingtaine en France — qui se prétend féministe puisse l’ignorer laisse pantois. « Nous vivons sous la domination masculine, et cela [la nudité] est la seule façon de les provoquer, d’obtenir leur attention », déclarait Inna Chevchenko au Guardian (8). Un féminisme qui s’incline devant la domination masculine : il fallait l’inventer.

Non seulement Chevchenko accepte cet ordre des choses, mais elle l’approuve (toujours dans The Guardian) : « Le féminisme classique est une vieille femme malade qui ne marche plus. Il est coincé dans le monde des conférences et des livres. » Elle a raison : à bas les vieilles femmes malades, elles ne sont même pas agréables à regarder. Et les livres, c’est plein de lettres qui font mal à la tête, bouh ! Auteur d’un excellent livre sur les usages du corps en politique (9), Claude Guillon commentait : « Le mieux intentionné des observateurs dirait que cette phrase exprime la présomption et la cruauté de la jeunesse. Il faut malheureusement ajouter pour l’occasion : et sa grande sottise ! En effet, et peut-être Inna aurait-elle pu le lire dans un livre, l’image des féministes comme de vieilles femmes coupées du monde (comprenez : et du marché de la chair) est un très vieux cliché antiféministe, qu’il est navrant de voir repris par une militante qui prétend renouveler le féminisme (10). » Depuis, les représentantes françaises du collectif ont cependant dû se résigner à sortir un livre d’entretiens (11) : « En France, il faut publier des textes pour être reconnu, légitime », soupire l’une d’entre elles (Libération, 7 mars 2013). Dur, dur.

Pour Rue89, Chevchenko résumait ainsi le discours des jeunes Françaises qui voulaient rejoindre les Femen : « Elles me disaient : “Les mouvements féministes qui existent déjà en France, ce ne sont pas des mouvements faits pour les jeunes femmes, mais pour des femmes intellectuelles qui ressemblent à des hommes, qui nient la sexualité, le fait qu’une femme puisse être féminine.” » A cet égard, il faut le reconnaître, les Femen marquent incontestablement un progrès. S’agissant d’une ancêtre comme Simone de Beauvoir, il a fallu attendre le centenaire de sa naissance, en 2008, pour la voir enfin à poil : c’était long. Mais la patience du monde fut récompensée : avec délice, Le Nouvel Observateur (3 janvier 2008) publia en couverture une photo montrant l’auteure du Deuxième sexe nue de dos dans sa salle de bains (12). Les Femen, elles, sont bonnes filles : elles mâchent le boulot (« femen » signifie d’ailleurs « cuisse » en latin, mais rien à voir, elles ont choisi ce nom « parce qu’il sonnait bien »). Après tout, ne soyons pas pudibonds : pour être féministe, on n’en a pas moins un corps, une sensualité, une vie sexuelle. On peut seulement déplorer que l’attente de toutes celles — et ceux — qui rêvent de se repaître des petites fesses de Jean-Paul Sartre dure toujours. Que fait Le Nouvel Observateur ? Les grands intellectuels n’auraient-ils pas, eux aussi, un corps, une sensualité, une vie sexuelle ? Pourquoi ne pas nous en faire profiter ? Pourquoi ne sont-ils pas, eux aussi, une denrée publique, que l’on peut exposer et commercialiser indépendamment de la volonté des intéressés ?

« Féminisme pop »

Après s’être attiré une large sympathie lorsqu’elles se sont fait agresser par les extrémistes catholiques de Civitas au cours de la manifestation contre le mariage pour tous, en novembre 2012, les Femen ont suscité de plus en plus de réserves et de désaveux — par exemple de la part du collectif féministe Les TumulTueuses, ou de l’actrice et réalisatrice Ovidie. Critiquées pour la caution qu’elles apportent à la vision du corps féminin forgée par l’industrie publicitaire, elles se sont défendues en publiant des photos de certaines de leurs membres qui s’écartent de ces canons. Le problème, c’est qu’on ne verra jamais celles-ci en couverture des Inrockuptibles, les seins en gant de toilette cadrant mal avec le « féminisme pop » que dit priser le magazine — ni dans Obsession, le supplément mode et consommation du Nouvel Observateur, pour lequel les Femen ont posé en septembre dernier. Et pas question d’arguer que ce n’est pas de leur faute : si elles voulaient être un minimum crédibles, elles devraient imposer la présence de ces membres lors des séances photo. « Quel peut être l’effet produit par cette photo de groupe [dans Les Inrockuptibles] sur les femmes moins jeunes, ou jeunes mais moins favorisées par le hasard génétique ? interroge Claude Guillon. Le même effet que le terrorisme publicitaire et machiste que le féminisme ne cesse de dénoncer. Cette photo est pire qu’une maladresse, c’est un contresens politique. »

Les dénégations répétées des membres du collectif ne suffisent pas, par ailleurs, à dissiper le soupçon d’une politique de la photogénie délibérée. Dans le livre Femen, l’une des fondatrices ukrainiennes déclare : « Nos filles doivent être sportives pour endurer des épreuves difficiles, et belles pour utiliser leur corps à bon escient. Pour résumer, Femen incarne l’image d’une femme nouvelle : belle, active et totalement libre. » Le féminisme, mieux qu’un yaourt au bifidus. L’une de ses camarades françaises invoque une « erreur de traduction » (13)…

Quoi qu’il en soit, en l’état actuel des choses, il n’est pas certain que les médias et le grand public fassent complètement la différence entre les Femen et la Cicciolina par exemple — précurseuse de la couronne de fleurs sur cheveux blonds —, ou la pin-up de la page 3 du quotidien britannique The Sun. Claude Guillon, encore : « “Au moins, me disait une jeune femme, depuis qu’elles se mettent à poil, on les écoute !” Que nenni. On les regarde tout au plus. Et lorsque les rédacteurs en chef en auront marre de mettre du nibard à la une (ça lasse, coco !), on ne les regardera plus. » Les journalistes de Rue89 sont elles-mêmes perplexes devant le succès d’audience du collectif : « Le premier article que nous avons fait sur les Femen était un “En images”. On y voyait simplement la photo d’une Femen devant la maison de DSK, seins nus. Trois paragraphes accompagnaient l’image. L’article a reçu 69 500 visites. C’est beaucoup. » Dans le fumeux « sextrémisme » promu par le groupe, il y a tout à parier que c’est surtout « sexe » qui fait tilter la machine médiatique.

Des médias devenus tous féministes ?

Le féminisme serait donc devenu consensuel, au point de faire la couverture de tous les journaux et d’avoir l’honneur de documentaires télévisés abondamment promus dans la presse ? Il faudrait être naïf pour le croire. L’intérêt pour les Femen s’avère parfaitement compatible avec l’antiféminisme le plus grossier. Ainsi, le 7 mars, Libération leur consacrait une double page ; cela ne l’a pas empêché de publier le lendemain, pour la Journée internationale des femmes, un numéro d’anthologie. Sous le titre « Du sexe pour tous ! », il a choisi de consacrer sa Une à l’« assistance sexuelle » pour les handicapés. La photo d’illustration montrait un handicapé au lit avec une « assistante » (blonde, souriante, incarnation de la douceur et de l’abnégation qui sont la vocation des vraies femmes), et non l’inverse : on a bien dit « Du sexe pour tous », pas « pour toutes ».

Pour le quotidien, ce combat s’inscrit dans le cadre de sa défense acharnée de la prostitution. En janvier dernier, déjà, il publiait le portrait d’un polyhandicapé qui militait pour le droit à l’« assistance sexuelle ». Comme le faisait remarquer sur son blog le cinéaste Patric Jean (14), cet homme avait cependant eu au cours de sa vie deux compagnes, et même des enfants, ce qui relativisait quelque peu l’argument de l’incapacité des handicapés à avoir une vie sexuelle. Histoire de compléter ce tableau de la femme selon Libé, le portrait de dernière page était celui de Miss France.

Même méfiance quand on voit Charlie Hebdo, bastion de l’humour de corps de garde, dont les dessins répètent semaine après semaine que la pire infamie au monde consiste à se faire sodomiser, c’est-à-dire à se retrouver dans une posture « féminine » (15), collaborer avec les Femen pour un numéro spécial (6 mars 2013). En couverture, le dessin de Luz reprend un visuel du groupe qui montre ses militantes brandissant une paire de testicules. Le cliché des féministes hystériques et « coupeuses de couilles », couplé à l’esthétique publicitaire : une bonne synthèse du produit Femen. Dans l’entretien qu’elle accorde à l’hebdomadaire satirique, Chevchenko déclare vouloir une société « où les femmes ont plus de pouvoirs que les hommes ». Bien bien bien.

Un pseudo-féminisme qui suscite un engouement général des plus suspects : en France, cela rappelle la bulle médiatique autour de Ni putes ni soumises, qui fut célébrée dans la mesure où elle permettait de renforcer la stigmatisation de l’islam et du « garçon arabe » (16). Deux ex-militantes de l’association, Loubna Méliane — assistante parlementaire du député socialiste Malek Boutih — et Safia Lebdi, ont d’ailleurs fait partie des premières ralliées aux Femen, avant de prendre leurs distances. La section française du groupe s’est installée à la Goutte d’Or, quartier parisien où vivent beaucoup de musulmans ou assimilés, et a annoncé son implantation par une affiche bleu-blanc-rouge qui rappelait curieusement les « apéros saucisson-pinard » organisés au même endroit en 2010 par des militants d’extrême droite.femen aliaa mahdi women rights

« Mentalité arabe » en Ukraine

Si l’anticléricalisme radical du collectif se comprend sans peine compte tenu du poids de l’Eglise orthodoxe dans la vie publique ukrainienne, ses porte-parole ont tendance à en franchir le cadre lorsqu’il s’agit de l’islam. L’une des fondatrices du mouvement, Anna Hutsol, a ainsi flirté avec le racisme en déplorant que la société ukrainienne ait été incapable « d’éradiquer la mentalité arabe envers les femmes » (17).

En mars 2012, sous le slogan « Plutôt à poil qu’en burqa », Femen France a organisé une « opération anti-burqa » devant la Tour Eiffel. Ses membres clament aussi que « La nudité, c’est la liberté », ou scandent : « France, déshabille-toi ! » Elles perpétuent ainsi un postulat très ancré dans la culture occidentale selon lequel le salut ne peut venir que d’une exposition maximale, en niant la violence que celle-ci peut parfois impliquer (18).

De nombreuses féministes leur ont objecté que, plutôt que d’affirmer la supériorité de la nudité, il vaudrait mieux défendre la liberté des femmes à s’habiller comme elles le souhaitent. Mais les Femen sont certaines de détenir la vérité. « On ne va pas adapter notre discours aux dix pays où s’est implanté le groupe. Notre message est universel », assure Chevchenko à 20minutes. Ce mélange de paresse intellectuelle et d’arrogance, cette prétention à dicter la bonne attitude aux femmes du monde entier, sont accueillis plutôt fraîchement. La chercheuse Sara Salem a ainsi reproché à l’étudiante égyptienne Aliaa El-Mahdy son alliance avec les Femen : « Si le geste de se déshabiller sur son blog pouvait être vu comme un moyen de défier une société patriarcale, il est problématique qu’elle collabore avec un groupe qui peut être défini comme colonialiste (19). » Mais pourquoi se remettre en question quand montrer vos seins suffit à vous assurer une audience maximale ?

(1) A la lumière de la remarque de Mernissi, le geste d’El-Mahdy est porteur d’une charge transgressive indéniable dans le contexte égyptien. Il lui a d’ailleurs valu des menaces intolérables. Mais le problème est que sa démarche, purement individuelle, reste impuissante à faire évoluer les mentalités dans son pays. Elle s’avère même contre-productive : en Occident, la jeune femme a été récupérée par des commentateurs dont les discours — ou les arrière-pensées — ne sont pas toujours bienveillants envers sa société d’origine.

(2) Nos seins, nos armes, de Caroline Fourest et Nadia El-Fani.

(3) « Femen, la guerre des “sextrémistes” », Libération, 7 mars 2013.

(7) « Le féminisme à l’épreuve du sextrémisme », M – Le magazine du Monde, 9 mars 2013.

(8) « Femen’s topless warriors start boot camp for global feminism », The Guardian, 22 septembre 2012.

(9) Claude Guillon, Je chante le corps critique, H&O, Paris, 2008.

(10) « Quel usage politique de la nudité ? », Claude Guillon, 7 février 2013. Ajout du 13 mars : lire aussi « “Sauvées par le gong” ? Femen, suite et fin » (12 mars).

(11) Femen, entretiens avec Galia Ackerman, Calmann-Lévy, Paris, 2013.

(12) Lire Sylvie Tissot, « “Une midinette aux ongles laqués” », Le Monde diplomatique, février 2008.

(13) « Femen : “Notre message est universel” », 20minutes.fr, 5 mars 2013.

(14) « Prostitution : Libération remet le couvert », Le blog de Patric Jean, 7 janvier 2013.

(15) Cf. Maïa Mazaurette, « Une remarque au sujet des caricatures “humiliantes” dans Charlie Hebdo », Sexactu, 20 septembre 2012.

(16) Nacira Guénif-Souilamas et Eric Macé, Les féministes et le garçon arabe, L’Aube, La Tour d’Aigues, 2004.

(17) « Femen, Ukraine’s Topless Warriors », TheAtlantic.com, 28 novembre 2012.

(18) Cf. « Femen ou le fétichisme du dévoilement », Seenthis, octobre 2012, et Alain Gresh, « Jupe et string obligatoires », Nouvelles d’Orient, Les blogs du Diplo, 20 mars 2011.

(19) Sara Salem, « Femen’s Neocolonial Feminism : When Nudity Becomes a Uniform », Al-Akhbar English, 26 décembre 2012.

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La diplomatie du téléphone portable à la conquête des pauvres

Après le coup d’Etat au Mali, le directeur de Microsoft pour l’Afrique, M. Cheick Modibo Diarra, a été nommé premier ministre. Google, dont certains employés se sont illustrés dans le « printemps arabe », recrute des militants des droits humains, et la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton soutient des projets humanitaires mêlant affaires et technologie : voici venue l’ère de la diplomatie numérique.

 

Dans les heures qui suivent le tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti, plusieurs initiatives permettent de cartographier les besoins, les demandes d’aide, les appels de familles de disparus… Enseignant-chercheur spécialisé dans la cartographie de crise, Patrick Meier s’associe au programmeur kényan David Kobia, qui, en 2007, avait fondé le système Ushahidi, destiné à permettre à des citoyens de signaler les affrontements postélectoraux. De façon inattendue, cet outil va offrir une plate-forme à l’information d’urgence en Haïti : Meier et Kobia mettent en effet sur pied un système d’alertes géolocalisées transmises par téléphone mobile. L’opérateur Digicel leur emboîte le pas et fournit aux Haïtiens un numéro d’urgence unique, le 4636. Des centaines de vies seront sauvées.

 

A l’aide du service de messagerie (SMS) des téléphones portables et d’instruments de géolocalisation, Ushahidi permet d’organiser la réponse avec très peu de moyens. De tout le pays affluent des signalements : disparitions, manque de nourriture ou d’eau dans les orphelinats, personnes rescapées, etc. Traduits en français, anglais et créole par deux organisations non gouvernementales (ONG) — Samasource et Crowdflower —, les textos sont localisés, vérifiés et catégorisés avant d’être publiés sur une carte par une équipe de volontaires rassemblés à la Fletcher School of Law and Diplomacy, basée dans le Massachusetts, où enseigne Meier.

Grâce à une passerelle SMS mise en place par Instedd, une start-up américaine spécialisée dans la gestion informatisée des situations de crise, la Croix-Rouge — mais également les marines américains — est en mesure de recevoir les alertes signalant une situation dangereuse et sa localisation.

Cette rencontre inédite entre informaticiens kényans et armée américaine a joué un rôle déterminant dans la redéfinition, sous l’impulsion de Mme Hillary Clinton, des méthodes du département d’Etat. Les Etats-Unis ont certes une longue tradition d’usage des technologies de communication, liée à la transmission de la Voix de l’Amérique — nom de la radio de diffusion internationale lancée durant la seconde guerre mondiale et destinée à promouvoir les intérêts américains. Mais, ces dernières années, le smart power est devenu un axe stratégique de cette politique. Variante du soft power (« pouvoir doux ») de Joseph Nye — terme désignant le déploiement de moyens d’influence non coercitifs, structurels, culturels ou idéologiques —, ce « pouvoir de l’intelligence » théorisé en 2004 par Mme Suzanne Nossel, présidente de l’organisation Human Rights Watch, propose un catalogue d’outils — diplomatiques, économiques, militaires, politiques, légaux ou culturels — adaptés à chaque situation. Il s’agit aussi de favoriser les sociétés américaines de haute technologie dans le cadre d’une coopération renouvelée entre l’Etat, le marché et les ONG ou les fondations d’intérêt public. Avec cette doctrine, la diplomatie américaine favorise donc un modèle économique nouveau, hybridant les secteurs marchand et non lucratif.

Un outil pour déjouer
la censure d’Internet

Les réseaux de télécommunication numériques et mobiles en sont les instruments privilégiés. « La communauté technique a mis en place la technologie des cartes interactives pour nous aider à identifier les besoins et à cibler les ressources, indique ainsi Mme Clinton dans son discours fondateur du 15 février 2011. Ce lundi [en Haïti], une fillette de 7 ans et deux femmes ont été retirées des décombres d’un supermarché qui s’était effondré par une équipe américaine de recherche et de sauvetage, après avoir envoyé un texto appelant à l’aide. » La secrétaire d’Etat insiste sur la nécessité de faire en sorte que le peuple s’approprie les technologies numériques afin de faire avancer la démocratie et les droits humains. Elle en appelle à un « partenariat entre l’industrie, le monde universitaire et les ONG afin d’organiser un effort permanent qui permettra d’exploiter la puissance des technologies de connexion et de les mettre au service de nos objectifs diplomatiques (1) ».

Financé à hauteur de 2 millions de dollars, Commotion est un projet typique de cette approche. Il s’agit d’un réseau cellulaire autonome qui fonctionne selon les mêmes principes qu’Internet et tient dans une valise. Il doit permettre aux militants de contourner la censure du réseau — on se souvient qu’en Egypte, en janvier 2011, juste avant la chute de M. Hosni Moubarak, Internet avait été coupé. A l’origine de ce projet, un militant du logiciel libre et des libertés numériques, M. Sascha Meinrath, qui envisage de relier par Wi-Fi des ordinateurs portables et des téléphones mobiles afin de constituer une infrastructure sans fil à haut débit (2), où des outils de sécurisation permettraient d’assurer l’anonymat des utilisateurs. Ainsi, paradoxalement, au moment même où WikiLeaks piratait le département d’Etat, la smart diplomacy rejoignait les problématiques « hacktivistes » (3).

L’Afghanistan fut l’un des premiers terrains d’expérimentation de cette techno-diplomatie. En 2009 déjà, le pays comptait plus de quinze millions d’abonnés mobiles, sur une population de trente millions de personnes. 65 % d’entre eux envoient des textos, et plus de la moitié utilisent leur téléphone pour écouter la radio. Mais l’armée américaine a aussi remarqué que les talibans étaient plus actifs dans les zones peu couvertes par le réseau mobile. Y voyant un lien de cause à effet, elle a investi 113 millions de dollars pour développer les communications civiles, dans une véritable stratégie associant propagande et développement économique. En outre, dans le cadre de la lutte contre la corruption, la police afghane paye désormais ses employés par l’intermédiaire du système mobile M-Paisa (lire « Une carte SIM en guise de porte-monnaie »), et non plus en argent liquide (4).

Des acteurs très divers multiplient ainsi les initiatives technopolitiques. On peut mentionner le programme des « Routes de la soie numériques » lancé par l’Internet Bar Organization. 85 % des Afghans vivent de leur terre ; après des années de guerre, il existe d’importants conflits de propriété foncière. Le programme utilise les fonctionnalités du GPS, les photographies et les textos pour envoyer des informations sécurisées dans une base de données. Un cadastre virtuel a ainsi été constitué, et une assistance juridique est proposée pour régler les conflits, en lien avec le droit coutumier.

Il arrive également que le smart power se concrétise dans la surveillance d’élections. C’est le cas en Afrique subsaharienne. L’ambassade des Etats-Unis en Guinée a appuyé la commission électorale du pays pour la mise en place, lors du scrutin du 27 juin 2010, le premier depuis 1958, d’un programme baptisé « I vote, I see, I send » (« je vote, j’observe, j’envoie »). Ce programme permettait de relayer des textos sur un site Web où ils pouvaient être analysés par les observateurs et les électeurs (5). L’ambassade de France a été associée à ce programme à travers la mise en place d’un centre de presse. Surveillance officielle et « sous-veillance » citoyenne (comme celle d’Ushahidi au Kenya) se complètent, utilisant parfois les mêmes plates-formes.

En 2010 et 2011, au Soudan, le contrôle citoyen des élections a également reçu l’appui des membres du département d’Etat, tandis qu’en Ethiopie, en Egypte, en Tanzanie, en Côte d’Ivoire et au Liberia des systèmes inspirés par Ushahidi ont été déployés (6). Les rapports envoyés pointent les fraudes (impossibilité de voter, bulletins manquants pour certains candidats…), mais aussi des irrégularités durant la campagne (harcèlements, illégalité de certaines actions, provocations racistes…) et permettent de signaler les violences postélectorales.

Signalés à la vitesse d’un texto — dans des situations d’observation sur le terrain, on a plus facilement sous la main un téléphone portable qu’un ordinateur —, les actes délictueux sont épinglés sur une carte. Cette approche relève du principe, difficile à traduire en français, d’accountability. Si le sens politique du terme évoque la responsabilisation des gouvernements, dans le vocabulaire de la sociologie l’accountability renvoie à un réseau conceptuel associant factualité, visibilité et responsabilité (7). Dans ce cadre, la transparence ressort d’une philosophie politique qui autorise à rendre visibles des éléments pour étayer un pacte de factualité — au sens où il est indéniable qu’« il s’est passé là quelque chose pour quelqu’un » — engageant la responsabilité de chacun.

Depuis la Silicon Valley, Mme Clinton a lancé un appel aux entrepreneurs ès technologies dans le monde : « Il faut soutenir les personnes qui sont derrière ces outils, les innovateurs et les entrepreneurs eux-mêmes. Nous savons que les chefs d’entreprise sont nombreux à vouloir consacrer une partie de l’expertise de leurs salariés à résoudre les problèmes dans le monde entier ; mais, souvent, ils ne savent pas comment faire. Quel est le point d’entrée ? Quelle idée va avoir le plus d’impact (8 ? » Discours assorti d’un appel à la coopération entre diplomates, entrepreneurs et organisations sans but lucratif pour soutenir l’espace d’innovation mobile que représente l’Afrique.

Application pour femmes enceintes

Un appel aux bonnes volontés ? Pas seulement. Deuxième marché régional après l’Asie, celle-ci connaît la plus forte croissance du monde, avec 649 millions de connexions à la fin de 2011 et 735 millions d’abonnés prévus à la fin de 2012, selon le rapport de l’Association mondiale des opérateurs mobiles (GSMA). Google, implanté en Afrique du Sud et au Kenya, a mis en place, en lien avec la Fondation Grameen (9) et l’opérateur MTN, une structure de développement d’applications — un « AppLab »  où ont été réalisés différents services mobiles : SMS Tips, qui répond aux questions sur la santé ou l’agriculture envoyées par texto, ou encore Google Trader, qui met en relation petites entreprises et acheteurs en temps réel.

Par le biais de concours comme Apps4Democracy, basé sur les données publiques ouvertes et librement utilisables que diffuse le gouvernement sur le site Data.gov, les acteurs du smart power recrutent de nouveaux partenaires. C’est sur ce modèle qu’une compétition baptisée Apps4Africa a été lancée, en juillet 2010 à Nairobi, par Mme Judith McHale, sous-secrétaire à la diplomatie et aux affaires publiques. Elle a suscité une vingtaine de propositions venues du Kenya, du Rwanda, de l’Ouganda et de la Tanzanie. L’application gagnante, Mamabika, est un dispositif qui propose aux femmes enceintes des bidonvilles de Nairobi d’épargner neuf mois durant sur un compte lié à leur téléphone, pour pouvoir accoucher dans une clinique (10). Autres concours et programmes soutenus par le smart power « féministe » et technologique de Mme Clinton : le mWomen BOP App Challenge (ou TechWomen), dont le but est de créer des applications spécifiques pour les femmes des pays pauvres. Son modèle : HarassMap, un système de cartographie qui rapporte des cas de harcèlement sexuel et de violence conjugale en Egypte.

Bon nombre de fondations américaines sont engagées dans cette voie. On peut s’interroger sur leur rôle, quand certains acteurs locaux clament, à l’instar du chanteur militant afro-américain Gil Scott Heron : « The revolution will be not funded (11) » (« La révolution ne sera pas financée »). Créée par le fondateur d’eBay, M. Pierre Omidyar — qui théorise son approche dans la Harvard Business Review (12) —, la Fondation Omidyar Network a ainsi ouvert un fonds doté de 2 millions d’euros pour favoriser, en Afrique subsaharienne, les initiatives axées sur « les technologies qui donnent aux citoyens des outils »contraignant les gouvernements à les prendre en compte. Une ONG néerlandaise, Hivos, administre le fonds basé à Nairobi. En septembre 2010, au sommet de la Clinton Global Initiative (fondée en 2005 par l’ancien président William Clinton), la Fondation Omidyar avait annoncé un versement de 55 millions de dollars au réseau Tech for Transparency, dont près de la moitié pour l’innovation dans le domaine mobile. La fondation soutient aussi FrontlineSMS, une passerelle consacrée à la communication des ONG et souvent associée à la plate-forme Ushahidi.

Pour M. Bill Gates, fondateur de Microsoft et acteur le plus en vue dans le monde de la technophilanthropie, il est peu efficace de vendre des ordinateurs dans les pays pauvres, mais il faut absolument utiliser les téléphones portables, qui permettent de sauver des vies (13). Il intervient donc dans le domaine du m-health (usage du mobile en santé), en organisant des concours pour des logiciels de lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH/sida), le paludisme, la tuberculose, etc. En favorisant, naturellement, Windows Mobile, le système d’exploitation de Microsoft.

Créée en 1994, la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) dispose d’un capital de 66 milliards de dollars. Pour bénéficier du régime d’exonération fiscale des fondations, au moins 5 % de ses avoirs doivent être consacrés à des donations. Restent 95 %, qui sont investis dans des activités lucratives et parfois bien peu philanthropiques (14). En 2009, la BMGF a fourni plus de 3 milliards de dollars de subventions et dépensé 409 millions de dollars en frais d’exploitation, principalement pour des projets visant à améliorer la vie des pauvres dans les pays en développement. Dans le domaine de la santé publique, à part le gouvernement des Etats-Unis, aucun bailleur de fonds n’est aussi influent (15). Grâce au don de 30 milliards de dollars de M. Warren Buffett, la fondation a plus que doublé son fonds initial, devenant ainsi l’institution caritative la plus importante.

Cette rencontre entre MM. Gates et Buffett a permis à M. Matthew Bishop, chef du bureau du journal The Economist à New York, de forger la notion de « philanthrocapitalisme (16) » pour désigner la convergence entre grandes causes et bonnes affaires. MM. Buffett et Gates imposent en effet un nouveau type de partenariat avec les organisations caritatives et les gouvernements. Il s’agit de montrer que l’entreprise peut être « la plus grande force du bien dans le monde »,au moment où les Etats réduisent leurs budgets sociaux et prennent souvent moins de risques que ne peuvent le supporter ces nouvelles organisations philanthropiques.

Grandes causes et bonnes affaires

Selon MM. Gates et Buffett, « donner » pourrait ainsi devenir le plus grand levier du changement dans le monde. Mais « donner » de façon stratégique — et selon les modèles du monde des affaires. Ces nouveaux philanthropes doivent être compris comme des investisseurs sociaux au sens propre du terme. Ils se distinguent de l’action de charité qui animait les premiers industriels créateurs des fondations américaines, comme Andrew Carnegie ou John D. Rockefeller.

Dans la culture de ces acteurs, les technologies permettent aussi de scruter les retours sur investissement. Ainsi, le téléphone portable est au philanthrocapitalisme ce que le chronomètre est au taylorisme. Grâce à ses diverses fonctionnalités — textos, caméra vidéo et appareil photo, répondeur téléphonique, GPS… —, le portable est un bon outil dereporting, et donc de transparence. Les actions soutenues financièrement par ces fondations peuvent être présentées en détail aux donateurs. Chacun peut voir comment le projet est utilisé, et combien il est utile. L’action humanitaire technicise, la philanthropie se rationalise, le don charitable devient investissement.

Les nouveaux riches de la Silicon Valley, milliardaires de l’informatique qui ont parfois pris leur retraite des affaires, semblent bien décidés à conquérir les économies des pays émergents. Le téléphone portable, ce petit objet si efficace et rendant de réels services aux populations, constitue pour cela leur outil de prédilection.

Laurence Allard

Maîtresse de conférences à l’université Lille-III et chercheuse associée à l’Ircav-Paris-III ; auteure de Mythologie du portable, Le Cavalier bleu, Paris, 2010.
 

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hier soir, en regardant les nouvelles sur AL Jadeed TV, je suis étonnée par le ridicule des personnes qui se prennent pour des Divas!

May Hariri manque non seulement d’esprit sportif, comme le dit Elie, mais surtout de Classe!!!

a vous le scandale de l’élimination de MAY HARIRI du programme Dancing with the Stars version Libanaise de MTV!

http://stateofmind13.com/2012/12/25/may-hariris-serious-lack-of-sportsmanship/

http://youtu.be/u2aB8yDCyEc

http://www.youtube.com/embed/u2aB8yDCyEc” frameborder=”0″ allowfullscreen>

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Si dans ses poèmes Abou el Nouwas célèbre l’homosexualité, dans la réalité, le sujet au Liban reste un tabou, pire le sujet est criminalisé par les lois pénales, et religieuses. A la lumière des lois et pratiques en vigueur, les homosexuels au Liban comme dans les pays arabes sont stigmatisés par les communautés religieuses, les groups de pairs, leur collègues au travail, les medias et surtout leur famille. D’ailleurs le mot arabe « chazz » « déviant » très longtemps utilisé par les medias, souligne la discrimination à laquelle font face les homosexuels dans la société.

Sur le plan des lois, au Liban, le Code Pénal libanais datant de 1943, stipule dans son article 534 que “les relations sexuelles contre nature sont punies d’emprisonnement pour une durée entre un mois et un an, et d’une amende entre 200 000 et un million de livres libanaises”. Dans les textes l’homophobie au Liban est pénalisée et surtout criminalisée, dans la pratique sociale, même parmi les étudiants, l’homophobie fait rage ; Un article publié par un jeune étudiant dans le Journal des étudiants de l’Université Américaine, Outlook,  renforce la stigmatisation et l’homophobie, et la parution d’un tel article montre combien le sujet est sensible et mal-compris dans la société; Dans les familles, le sujet reste un tabou ; La société patriarcale libanaise, ne permet ni à l’homme ni à la femme de sortir du carcan des rôles sociaux attribués à chacun. De plus l’homme et la femme ne peuvent pas enfreindre les rôles prédéterminés par la société et les “bonnes mœurs” sans être considérés comme des parias. Dans la société, la discrimination via les femmes sont multiples, surtout envers les femmes célibataires. Une femme ne se complète que via un mariage et des enfants; Les personnes homosexuelles sont donc stigmatisées. Aussi, dans les familles, beaucoup parlent de l’homosexualité comme d’une maladie…

Quelques avancées sont à noter. Récemment et plus précisément depuis le début de l’année 2012, la blogosphère libanaise a vu fleurir des blogs anonymes pour la plupart d’homosexuels vivant au Liban. Le but d’un des blogs et de relater la vie de jeunes qui vivent dans un pays ou l’homosexualité est plus qu’un tabou, elle est un crime.  L’exemple tout en couleur est celui de « Alloush » et « Zouzou » un blog qui  se veut un blog de deux meilleurs amis  homosexuels qui racontent leur “simple” vie de tous les jours au “Liban”. Le blog se nomme Homos libnani, un jeu de mot, entre le célèbre pois chiche libanais et l’acronyme d’homosexuel ;

MEEM la communaute qui questionne la sexualite au Liban

MEEM la communauté qui questionne la sexualité au Liban

Aussi, le célèbre ouvrage « Bareed Mista3jil », « Courrier urgent » préparé pendant 3 ans par MEEM, une organisation qui apporte son soutien aux lesbiennes et transsexuelles du Liban, relate des histoires vraies de femmes homosexuelles au Liban. Sous forme de lettres cachetées et anonymes, 41 lesbiennes, bisexuelles ou transsexuelles, âgées d’une trentaine d’années témoignent dans ce livre de leur calvaire né de l’incompréhension de la société qui ne reconnait pas leurs droits et du refus de leur famille d’accepter et même de tolérer leur orientation sexuelle. Des récits poignants qui racontent les difficultés de réconcilier la religion, la sexualité, le « standing » et la respectabilité des familles, la colère et la violence des parents ou des frères ; Effarant, un témoignage relate aussi un cas de viol.

Le célèbre ouvrage « Bareed Mista3jil », « Courrier urgent » préparé pendant 3 ans par MEEM, une organisation qui apporte son soutien aux lesbiennes et transsexuelles du Liban.

Le célèbre ouvrage « Bareed Mista3jil », « Courrier urgent » préparé pendant 3 ans par MEEM, une organisation qui apporte son soutien aux lesbiennes et transsexuelles du Liban.

Si les lois qui touchent à l’orientation sexuelle sont iniques et obsolètes au Liban, une polémique a pris forme récemment suite à l’arrestation de 36 hommes dans un cinéma d’un quartier populaire à Beyrouth lors de la projection d’un film pornographique.  Les hommes ont été obligés de subir des « tests anaux », les « tests de la honte » tels que les activistes les ont nommés. Les autorités prétextent que de tels tests aident à établir l’orientation sexuelle des personnes arrêtées et soupçonnées d’homosexualité. Pire que les lois, les pratiques pour « dépister » l’homosexualité touchent à la dignité humaine.

D’ailleurs une  manifestation de soutien a eu lieu le samedi 11 août 2012 devant le palais de la Justice. Une centaine de jeunes activistes, se sont virulemment opposés aux tests de virginités encore appliqués dans certains cas sur des femmes, et contre les tests annaux. Les manifestants ont ironisé en parlant de « viol médico-légal ». Les manifestants femmes, hommes et enfants ont brandi des pancartes et ont hurlé des slogans demandant à l’Etat de respecter la liberté sexuelle, les corps des citoyens et citoyennes et d’arrêter les humiliants examens, physiques et psychologiques. Ils ont fait la « sourde oreille » aux remarques déplaisantes de certains passants. Rétorquant simplement… les tests sont des viols, des viols légaux honteux et révoltants.

Une  manifestation de soutien a eu lieu le samedi 11 août 2012 devant le palais de la Justice. Une centaine de jeunes activistes, se sont virulemment opposés aux tests de virginités encore appliqués dans certains cas sur des femmes, et contre les tests annaux.

Une manifestation de soutien a eu lieu le samedi 11 août 2012 devant le palais de la Justice. Une centaine de jeunes activistes, se sont virulemment opposés aux tests de virginités encore appliqués dans certains cas sur des femmes, et contre les tests annaux.

HELEM l’association première en son genre dans le monde arabe et qui défend les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres a haussé le ton lors de la manifestation via des pancartes et T-shirts qui ont crûment représenté les tests qui sont infligés aux personnes arrêtées. Des tests qui n’ont aucune valeur scientifique et que l’Ordre des médecins a déclaré illégaux. Des tests qui ne respectent point la dignité humaine, ni l’intégrité physique et morale des détenus hommes ou femmes. En un mot, comme le résume la pancarte de la manifestation, des tests honteux.

Helem ... une association qui protege les personnes homosexuelles au Liban http://www.helem.net/

Helem … une association qui protège les personnes homosexuelles au Liban http://www.helem.net/

Une lueur d’espoir nait du scandale des tests : toute forme de bigoterie et racisme est dénoncée, notamment sur la page du « Lebanese LGBT Media Monitor », les médias et notamment les émissions télévisées sont passées au crible fin, et toute émission et ou présentateur qui prônent l’homophobie sont virulemment pointé du doigt. Des lettres électroniques sont adressées aux responsables. Le message clair du Syndicat des médecins est salué sur les pages des medias sociaux et dans les divers blogs ; La Troisième Voix pour le Liban » (3V) le Think tank en ligne qui rassemble divers experts, a préparé et publié un texte  montrant l’anticonstitutionnalité des dispositions de l’article 534 du Code Pénal.

Lebanese LGBT media monitor est une page sur Facebook qui suit les medias a la trace...

Lebanese LGBT media monitor est une page sur Facebook qui suit les medias a la trace…

Les réactions de la communauté homosexuelle au Liban, des activistes de la société civile, et de certains des grands medias qui ont passé en boucle dans leur introduction au Journal du soir le mot honte, et ont souligné l’aspect révoltant des tests montrent une avancée minime soit-elle vers la dépénalisation de l’homosexualité au moins dans l’esprit d’une partie de la conscience sociétale. Dans l’espoir de voir le code Pénal amendé, il est important que tous et toutes se mobilisent pour la liberté sexuelle et le respect des communautés marginalisées dans un pays ou le qu’en dira-t-on et les tabous priment.

Rita CHEMALY

Auteure et Chercheure en Sciences Politiques

Blog sur : http://www.ritachemaly.wordpress.com

 

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j’ai lu le texte  ci dessous sur Facebook, chez un ami français; Je ne suis pas d’accord avec les stipulations du texte, même si je comprends le “background” social, culturel, cultuel de ceux qui l’ont écrit; moi aussi je partage le même “background” mais j’ai appris à affronter des normes qui m’ont ete inculquées, et que je pense pouvoir dépoussiérer et “astiquer” pour faire de ma vie et de celle de mon entourage, un monde meilleur.

Le mariage comme institution a mon avis évolue, et il est nécessaire de faire évoluer cette institution qui crée des familles si nous voulons que la société évolue aussi;

je ne suis pas sure que les enfants voulus soient maltraités, ou pire qu’ils n’aient pas de repères familiaux, si leur famille les veut, et est prête a tout pour les avoir;

faire des enfants n’est pas facile, médicalement, pour des personnes du même sexe ou pour des heteros, médicalement, le traitement est long, douloureux, angoissant….

défense de l’enfance? en interdisant l’adoption par des parents du même sexe? pourquoi? l’Amour est-il une exception, qui n’existe que chez des parents heteros? la personne humaine ne peut-elle donner et vivre des moments familiaux et éduquer les enfants dans un cadre sain, protecteur, et respectueux, que dans une famille hetero?

je suis sure que ma réponse ne plairait absolument pas a mes amis, oui je le sais, a ma famille, aussi je le sais, a ma communauté , oui je le sais, a mes amis prêtres aussi je le sais, mais bon nombre des choses que j’ai prêche avant ne vous ont pas plu, un jour, en vivant l’Amour vous les avez tolèré, accepté, puis respecté …  voila, a nous maintenant de faire progresser des institutions qui devraient aider a créer des familles dignes de ce nom!

les choix personnels qui rendent heureux sont importants…. respectons ceux qui decident de le vivre et de tout faire pour le vivre.

la difficulté de faire des enfants pour ceux qui le veulent montre leur persévérance a créer des foyers ou l’amour peut naître, croître et se disséminer.

voila mon opinion.

Rita Chemaly

voila le texte que je reprend tel quel:

http://generationjusticepourtous.fr/qui-sommes-nous

Mariage pour tous, justice nulle part !

Lettre ouverte aux parlementaires français,

Nous avons moins de 30 ans. C’est nous qui hériterons de l’avenir que vous préparez aujourd’hui. Or, vous serez bientôt conduits à vous prononcer sur l’évolution du mariage, et votre décision comptera pour dessiner cet avenir ; aussi avons-nous notre mot à dire.

Vous pensez peut-être que l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe n’est pas d’une grande importance, et que d’autres sujets sérieux pourraient nous préoccuper. Nous sommes nés dans un monde en crise, et cette crise devrait être l’unique sujet d’inquiétude de notre génération. Mais nous pensons que la question du mariage en est l’un des aspects majeurs. C’est cette inquiétude qui nous pousse à parler, et elle seule : nous refusons une réforme qui ne pourra qu’aggraver la précarité des équilibres sociaux, et dont les plus jeunes seront les premières victimes.

Toutes les formes de la crise que nous traversons sont le résultat d’une même rupture. Au nom du «progrès» et de la consommation conquérante, l’individualisme de nos sociétés occidentales a partout produit l’affaiblissement des repères fondamentaux. Il y a trente ans, dans le monde de l’économie, appeler à la mesure dans la consommation ou au respect de la nature vous valait d’être considéré comme un rétrograde ou un marginal. Aujourd’hui, c’est une nouvelle forme de dérégulation qui s’annonce, cette fois-ci en matière de droit de la famille : une petite minorité, munie des armes classiques du lobbying politique et médiatique, martèle que la structure ancestrale de la famille, fondée sur l’alliance complémentaire d’un homme et d’une femme, doit être dépassée. Elle exige, sous prétexte de «progressisme», qu’on adapte la définition de la famille à la mesure de son désir, qu’elle prétend, à tort, partagé par toutes les personnes homosexuelles. Et qu’on lui cède, sans discussion, des enfants adoptés, ou fabriqués pour l’occasion s’il venait à en manquer.

Les voix qui alertent ne manquent pas. Des juristes, qui appellent à la prudence avant de bouleverser le socle même du droit de la famille et de la filiation. Des associations d’enfants adoptés, qui, avec les psychologues et les pédopsychiatres, s’inquiètent des conséquences sur les enfants. Des psychanalystes, qui rappellent combien la différence des sexes est nécessaire à la construction des personnalités et des sociétés. Tout cela est balayé d’un revers de main. Ceux qui doutent de cette réforme sont taxés de passéisme. Et pourtant, les rétrogrades ne sont pas où l’on croit : au nom des vieilles revendications d’une idéologie dépassée, certains voudraient refuser un débat nécessaire, et écarter ces voix qui pointent le risque pour les générations futures – pour notre avenir ! Mais comment accepter que le principe de précaution s’applique pour la défense de l’environnement, et non lorsqu’il s’agit de nos enfants ?

Nous ne parlons au nom d’aucun conservatisme, d’aucune haine. Nous serons les premiers à le rappeler, toute personne doit être respectée dans sa dignité ; et nous espérons que notre jeunesse saura toujours se révolter contre le mépris, l’intolérance et la discrimination. L’injustice est scandaleuse quand elle touche les personnes homosexuelles ; mais elle ne l’est pas moins quand elle atteint les enfants. Affirmer que la société doit offrir à chaque jeune, autant qu’il est possible, de grandir avec un père et une mère ; que c’est le bien des plus petits qui doit être notre première préoccupation ; que le droit ne peut réinventer les liens de filiation pour satisfaire le désir des adultes – rien de tout cela n’est homophobe !

Nous voulons parler pour les plus vulnérables d’entre nous. Les jeunes, dans notre pays, sont touchés de plein fouet par la précarité ; comme partout, quand la crise frappe, c’est vers leur famille qu’ils se tournent. Dans les années d’épreuve qui s’annoncent pour notre génération, dans l’instabilité du monde qui vient, nous aurons plus que jamais besoin de la stabilité des repères familiaux. Le bouleversement que susciteraient ces filiations artificielles, séparées de la complémentarité des sexes, fragiliserait définitivement la structure la plus nécessaire. Le mariage pour tous, c’est, en fin de compte, la famille pour personne. C’est le législateur qui fuit son rôle, parce qu’il abandonne, au nom d’un faux progrès, la norme et le bien communs. C’est la république qui perd du terrain, au profit de l’individualisme consumériste et du communautarisme identitaire. Et quand le terrain perdu est celui de la famille, alors, le perdant, c’est l’enfant. Nous ne pouvons prendre ce risque ; nous comptons sur vous !

Les mille premiers signataires sur www.generationjusticepourtous.fr

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Chers,

Christine Delphy sera au Liban pour une conférence débat sur le Patriarcat….

la conférence aura lieu a Science Po, Campus de Huvelin le Mercredi 12 decembre a 2heures de l’après midi.

soyez Nombreux!

Rita Chemaly

Ci dessous une biographie succincte trouvée en ligne sur Christine delphy, celle qui a ete la compagne de Simone de Beauvoir!

Christine Delphy est l’une des principales intellectuelles féministes françaises.
Elle a participé en 1968 à la construction de l’un des groupes fondateurs du Mouvement de libération des femmes.

Auteure de « L’ennemi principal », une collection d’essais sur la théorie du féminisme, Christine Delphy met en avant le travail domestique comme lien fondamental entre l’expérience quotidienne des femmes et les structures économiques du capitalisme. Elle développe une théorie selon laquelle les hommes exploitent leurs compagnes ou épouses en profitant du travail gratuit de celles-ci (ménage, soins aux enfants, etc.). Ainsi la société serait basée sur deux dynamiques parallèles – un mode de production capitaliste et un mode de production patriarcal (ou domestique). Cette théorie a eu une influence politique très considérable, notamment dans les milieux de militantes féministes.

Elle a fondé les revues Questions féministes et Nouvelles Questions Féministes avec Simone de Beauvoir (qu’elle codirige toujours actuellement). Elle est l’une des représentantes du féminisme matérialiste (s’opposant à l’essentialisme) avec Monique Wittig, Colette Guillaumin, Nicole-Claude Mathieu, Paola Tabet…
Elle distingue d’autres nuances dans le féminisme, notamment le courant « différentialiste ».

En 2004 elle est connue comme appartenant à la minorité des féministes qui s’opposèrent à la loi qui interdisait le foulard musulman à l’école. Elle a écrit plusieurs articles sur le sujet, dont “Race, caste et genre en France » qui analyse l’oppression des populations maghrébines puis de leurs enfants.

“Violence d’en haut, puissance d’en bas” est le titre du congrès Marx de 2004 dont est issu le recueil, édité par Jacques Bidet qui rassemble toutes les communications en plénière de ce congrès.

Bibliographie partielle:

• L’Ennemi principal 1, Économie politique du patriarcat, Syllepse, “Nouvelles Questions féministes”, 1998.
• L’Ennemi principal 2, Penser le genre, Syllepse, “Nouvelles Questions féministes”, 2001.
• Avec Sylvie Chaperon (dir.), Le Cinquantenaire du Deuxième Sexe, Syllepse, 2002.
• Classer, dominer, Qui sont les “autres” ?, La Fabrique, 2008

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At an efficient salon severed coils of hair never remain on the floor for long. The strands are promptly swept up and binned, the matter given fleeting, if even that, notice by the average customer.

However, of late a number of hair donation drives have drawn attention to an alternative ending for your chopped locks.

Tony el-Mendelek sums up his hair salon’s latest initiative succinctly: “You donate for a good cause, and you change your look at the same time.”

“Cut for a Cause” is a weeklong drive, run through the prominent hairdresser’s salon in Dabayyeh, to collect human hair for use in the manufacture of wigs for young cancer patients, who often lose their hair as a result of chemotherapy treatments.

Mendelek and his team are offering a haircut free of charge to clients who agree to donate at least 10 cm of their hair to make wigs for young cancer patients. The hairdresser intends giving the collected hair to the Children’s Cancer Center of Lebanon at the AUB medical center in Hamra.

According to Karen Khoury, public relations and communications manager for the center, CCCL, which treats children from a few months old up to 18 years, is “looking forward to receiving the donation but notes that it has not yet been confirmed.”

CCCL collects raw hair in 10-15 cm long ponytails and passes it along to a supplier who makes wigs for free for the center’s patients.

Discussing his motivation for undertaking this initiative, Mendelek told The Daily Star that “we as a team felt the urgency of this cause,” adding that his daughter was in fact the one that came up with the idea for the hair drive.

So far, he said, more than 10 clients have donated hair, with some individuals, very excited by the cause, allowing the hairdresser to cut 20-30 centimeters of their hair, and, in the process, completely transform their look.

The drive began last Saturday and is ongoing for one week, ending Nov. 3. All donors have to do to participate is contact the salon, state their intention to contribute to this initiative, and make an appointment.

As far as he is aware, Mendelek is the first independent hairdresser in Lebanon to offer cuts for free in exchange for hair donations; however, since November 2009, Cross Talk, a Christian ecumenical education NGO, has been accepting raw hair donations.

Rania Nasrallah, president of the NGO, says the organization receives at least one hair donation per week. Donors attend their regular hairdresser, get their hair cut and save at least 10 cm to contribute to Cross Talk, who in turn passes the hair along to CCCL.

This year, on Sept. 30 Cross Talk held a one-day donation drive at the Royal Hotel Dabbayeh, teaming up with 10 hairdressers to offer free cuts in exchange for donations.

Nasrallah says the event was an overwhelming success. “Eighty people donated, and almost half [of those] donated more than 25 cm,” she told The Daily Star, adding that one generous participant had donated 50 cm of hair.

Recently the organization has also had donors from overseas, who have heard about Cross Talk’s initiative through the media. Nasrallah mentions a woman from the United States, who saved hair from her haircut and brought it with her to Lebanon to donate. Another woman from Qatar, donated her children’s hair here, she adds.

Hair donations can be dropped off at Cross Talk’s centers in Broumanna, Hamra or Rabieh, Nasrallah adds. – With additional reporting by Dana Khraiche

For more information on Tony el-Mendelek’s offer contact 04-544-440 or 04-540-541.
November 03, 2012

By Niamh Fleming-Farrell

The Daily Star

Read more: http://www.dailystar.com.lb/Culture/Lifestyle/2012/Nov-03/193688-cut-for-a-cause-donating-hair-to-cancer-patients.ashx#ixzz2BHgLZcdG
(The Daily Star :: Lebanon News :: http://www.dailystar.com.lb)

 

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I hate to see such messages on my feeds:

I have covered the user’s name maybe they’ll be more mature in there comments next time,

in such difficult times, LEBANESE should all WORK together for PEACE !!!  And the RULE OF LAW;

after Beirut explosion, that my colleagues and I heard from museum square while having lunch,

I was on twitter, Facebook and internet to follow what happened;

we now know that this is an explosion, political or not I don’t care:

it is important to reduce risks for those who were injured:

this is what I propose:

1- donating blood: in all Beirut Hospitals for those who were injured

2- keep calm and let the inquirers find out what happened;

3- mobilise for those who lost their homes, cars and assets with such an explosion…

4- Leave the scene for Red cross and defense! .. observers can you evacuate the scene ? and let people do their work and save Lives??

hatred message among diverse Lebanese will not help in constructing a COUNTRY!!

May God help all those who were injured,

RITA CHEMALY

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Une petite phrase qui peut passer inaperçue, dans un gros paragraphe de l’article du quotidien l’Orient d’Avril 2012 ( le 21 avril 2012 plus précisement).

Si les décisions adoptées hier par le Conseil des ministres ordinaire réuni au Sérail sous la présidence de Nagib Mikati (confirmer le prix de la « rabta » de pain à 1 500 LL après une très longue discussion sur le prix du blé ; amender la loi sur le contrat de location et allonger le congé maternité qui passe de 40 jours à 10 semaines…) restent relativement importantes, ce n’est pas ce que l’on retiendra de la réunion d’hier, mais plutôt les commentaires du Premier ministre sur les trois jours de débats de politique générale suivis du vote de confiance, dans la nuit de jeudi à vendredi, au Parlement. ”

Le Conseil des ministres a, en Avril 2012, donné son Accord sur l’allongement du CONGé maternité a 10 semaines!

oui…. cela reste une avancée, même si incomplète… le projet est un Projet de loi presenté par des parlementaires, au Parlement… donc la nécessité d’un vote en session plénière est de rigueur!

Alors, chers parlementaires, chers “metteurs de l’agenda des sessions parlementaires plénières”, Bougez vous, et mettez s’il vous plait l’amendement du Code du travail( article 28-29) et celui des fonctionnaires (article 38) sur l’Agenda de notre chère Eminente Assemblée!

les députés doivent légiférer!! et créer des lois Justes et équitables pour le  bien être des Femmes et citoyennes libanaises, au lieu de se perdre dans des discussions politiques futiles.

Les femmes attendent!! Notamment celles qui attendent de futurs petits et ptites citoyennes!!

Rita Chemaly….

ps: regardez en dessous même le titre de l’article nous induit en erreur… au lieu de créer et amender des lois, les discussions politiques  politiciennes nous perdent!!!

Avis aux Citoyens! Bougez!

Rita future Bride to be! et mum to be iza allah rad

 

 

Mikati : Certaines interventions au Parlement ont dépassé les limites d’une opposition responsable et constructive

Si les décisions adoptées hier par le Conseil des ministres ordinaire réuni au Sérail sous la présidence de Nagib Mikati (confirmer le prix de la « rabta » de pain à 1 500 LL après une très longue discussion sur le prix du blé ; amender la loi sur le contrat de location et allonger le congé maternité qui passe de 40 jours à 10 semaines…) restent relativement importantes, ce n’est pas ce que l’on retiendra de la réunion d’hier, mais plutôt les commentaires du Premier ministre sur les trois jours de débats de politique générale suivis du vote de confiance, dans la nuit de jeudi à vendredi, au Parlement.
« La confiance réaccordée au gouvernement doit être un tremplin vers davantage de solidarité au sein du cabinet et davantage de travail pour mener à bien la mission qui est la nôtre », a dit le ministre de l’Information p.i. Waël Bou Faour citant Nagib Mikati. Ce dernier a jugé que « certaines interventions ont dépassé les limites d’une opposition responsable et constructive », estimant toutefois que les remarques et autres idées des députés « doivent être prises en considération et étudiées par les ministres ». M. Mikati a tenu à insister sur la coopération entre législatif et exécutif, invitant les ministres « à ne pas être influencés par les critiques, même si elles étaient parfois illogiques, à y répondre scientifiquement et à traiter avec l’ensemble des citoyens, sans exception aucune », quelle que soit leur appartenance communautaire, en allusion aux critiques formulées dans l’hémicycle sur des pratiques anticoexistence et iniques exercées dans certains ministères.

« Le PM a rappelé que le gouvernement avait beaucoup à faire concernant le budget, les législatives de 2013, les nominations et les permutations, ainsi que sur les dossiers des ressources naturelles et de l’électricité. Il est persuadé que le cabinet va être de nouveau à la hauteur de la confiance des députés », a poursuivi le ministre Bou Faour, qui a révélé qu’un débat a eu lieu sur ces séances parlementaires. « Nous nous sommes entendus sur la nécessité de réduire les tensions et les atteintes à l’unité nationale », a-t-il dit, avant d’évoquer un compte rendu sur la situation des hôpitaux publics par le ministre de la Santé – un sujet auquel le Conseil des ministres consacrera une séance spéciale. De même, le ministre de l’Économie Nicolas Nahas a évoqué le dialogue en cours avec le syndicat des boulangers, proposant « trois solutions ». Il a été chargé de discuter davantage avec le syndicat.

Bou Faour : Il n’y a « rien » à fêter…
Enfin, Waël Bou Faour, dans une discussion avec les journalistes, s’est arrêté sur une « information rapportée par les médias selon laquelle le PM a offert de la knefé aux ministres pour fêter le résultat du vote de confiance ». « M. Mikati est généreux, surtout avec les produits de Tripoli, mais le sujet ne prête pas à la plaisanterie : il n’y a rien à fêter concernant ce vote de confiance », a-t-il affirmé, tout en remerciant les députés de l’avoir accordée. « Rien à fêter parce que l’intensité des crispations et des tensions et certains discours sectaires ne laissent présager rien de bon, et cette limite jamais atteinte jette, je le pense, des poids supplémentaires sur les épaules du gouvernement. Ce qui s’est passé prouve que ce gouvernement bénéficie encore de la majorité, mais la stabilité a de quoi s’inquiéter », a-t-il mis en garde.

Source l’Orient le Jour 21 avril 2012

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طائرةٌ هبطت
في دمشق

(SAFIR)

سحر مندور

كان لي صديقٌ على متن تلك الطائرة الفرنسية، التي أعلنت في ذاك النهار المخطوف انها ستتجه بركابها إلى عمّان. بيب بيب. رسالةٌ تصل من هاتف الصديق: «ماذا يجري؟! لقد هبطنا في مطار دمشق!». قرأ اسم المطار، قبل أن يأمر طاقم الطائرة الركاب بإقفال النوافذ: الخارج لم يعد مرتعاً للنظر. قرأنا اسم المطار، فجمدت رقابنا، غزاها إحساسٌ مثلجٌ كالموت وحار كنمل النار. «مطار دمشق!».. كانقطاع النفس. الطائرة تملأ خزانها بالوقود في دمشق، بينما المفاوضات جارية مع السلطات السورية والأردنية. طلب الكابتن من الركاب الـ 174 جمع مبلغ قيمته 17 ألف دولار، لغياب اتفاق التموين بين شركة الطائرة ومطار دمشق. تسري الهمهمات، يجهّز المسافرون نقودهم، قبل أن يعلن الكابتن أن السلطات في عمّان دفعت الكلفة. حاملة الوقود تظهر أسفل الطائرة. ركّاب الدرجة الأولى يخبرون لاحقاً عن رجلي أمن، صعدا إلى الطائرة، طلبا كشفاً بأسماء المسافرين، دققا فيه لمدة تخطّت الساعة. الطائرة بقيت في مطار دمشق الدولي لساعتين ونصف الساعة. غريب قول الوزير الفرنسي لاحقاً بأن الطائرة كانت تحوي سفيراً فرنسياً وشخصيات لبنانية معارضة، فـ«تخيلوا للحظة لو أن السلطات السورية قامت بتفتيش الطائرة للتحقق من الركاب». غريب قوله هذا، فالرجلان فنّدا لائحة الأسماء. والغريب أيضاً هو ما نشرته صحيفة فرنسية حول كون الطيّارين القائدين للرحلة، يأتيان من خلفية عسكرية. وتقول الصحيفة ان الطيار وجّه رسالة استغاثة عندما اكتشف (!) أن وقوده شارف على الانتهاء، بعدما ابتعد عن قبرص ولم يصل عمّان بعد. فقرر الهبوط فوق سطح الماء. رأى صديقي الطائرة تكاد تلامس مياه المتوسط، لانخفاض ارتفاعها فوقه. لكنه عاد ونزل بها في مطار دمشق. ساعتان ونصف الساعة. سنقلع بعد قليل. الطيّار يعلن سؤال اللحظة: عمّان أو قبرص؟ الركاب هادئون. خائفون، كلٌّ في مقعده. انتظروا القرار. واتخذ القرار. قبرص. أقلعت الطائرة، وبدأت القلوب والهواتف تهدأ. تنفسنا الصعداء، لكن الاطمئنان فاكهةٌ ممنوعة. نصف ساعة تحليق دائري فوق قبرص. لماذا؟ الطائرة تنتظر إذناً بالهبوط. غريبة هذه القصة. ألم يحصلوا عليه قبل الإقلاع؟ كيف يتصرفون؟ أو، بشكل أدق، ماذا يفعلون؟ لو لم يكن للركاب عيونٌ وآذان، لما عرفنا أكثر مما أعلنه مطار بيروت. وعندما تكون الأحداث كذلك، يعرف المرء أنه لا يرى أكثر من أعلى رأس جبل الجليد. لماذا يقع الأمن تماماً في يوم، ولماذا ينهض معافى في اليوم التالي، ولماذا يموت 11 لبنانياً في سوريا ثم يبعثون، ولماذا يُخطف الناس ثم يُنسون، ولماذا تغط طائرة فرنسية في دمشق المحاصرة أوروبياً، ولماذا لا تحطّ في بيروت… كأن الحياة الآن وهنا، تمضي على مستويات مختلفة. لنا منها السطح وانفعالاته، بينما للقصص سياقات أخرى. قليلةٌ هي وسائلنا في التماس اليوم، مهما انفعلنا وأبدينا وأكّدنا وتبجحنا. نلهث خلف المعرفة، وتأتينا ظواهر لتهين معارفنا القليلة. ظواهر وقحة فعلاً.. كطائرةٍ هبطت في دمشق

Un vol Air France pour Beyrouth dérouté pour des raisons de sécurité

Le Monde.fr avec AFP | 15.08.2012 à 22h38 • Mis à jour le 16.08.2012 à 09h11

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Un vol Air France parti de Paris pour Beyrouth, mercredi 15 août, a été dérouté dans un premier temps vers Amman, en Jordanie, en raison de la situation au Liban.

“Par précaution, Air France a dérouté le vol sur Amman, car les conditions de sécurité ne sont pas entières à Beyrouth”, notamment sur la route de l’aéroport, avait indiqué une porte-parole de la compagnie aérienne. Des manifestants chiites ont bloqué la route menant vers l’aéroport international Rafic Hariri en brûlant des pneus, selon une source aéroportuaire à Beyrouth.

Puis, faute de carburant, le vol a finalement été dérouté vers Damas, plus proche, mais pas vraiment plus sûre que Beyrouth actuellement, a ensuite précisé la compagnie aérienne, citée par BFM TV.

Lire : Pendant que les pneus brûlent au Liban…

La compagnie aérienne assure quatre vols quotidiens dans les deux sens entre la France et le Liban. Le vol concerné était le dernier de la journée, et le groupe n’était pas en mesure mercredi soir de dire ce qu’il adviendrait des vols de jeudi, car cela “dépend de la situation sur place”, a ajouté la porte-parole.

 

Avion d’Air France Paris-Beyrouth dérouté sur Damas : une “énorme bêtise” pour Fabius

http://www.lorientlejour.com/article/774042/Avion_dAir_France_Paris-Beyrouth_drout_sur_Damas_%3A_une_%22norme_btise%22_pour_Fabius.html

 

AFP | 18/08/2012 | 19h06

 

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a qualifié d'”énorme bêtise” la décision prise par Air France de dérouter sur Damas un avion faisant le trajet Paris-Beyrouth, selon des propos rapportés samedi par le quotidien le Parisien sur son site internet.
Air France avait dérouté mercredi soir un vol à destination de Beyrouth, en raison de troubles sur la route de l’aéroport Rafik Hariri. L’avion avait atterri à Damas, alors que la Syrie est en proie à une révolte populaire devenue conflit armé, qui a fait plus de 21.000 morts en 17 mois selon une ONG.

Après avoir fait le plein à Damas, l’avion avait atterri à l’aéroport chypriote de Larnaca, où les 174 passagers, parmi lesquels l’ambassadeur de France au Liban Patrice Paoli et des personnalités libanaises hostiles au régime de Bachar al-Assad, ont été pris en charge par la compagnie.

“Imaginez un instant que les autorités syriennes aient fouillé l’avion et vérifié les identités. C’était une énorme bêtise”, a souligné le ministre, qui a jugé la décision d’Air France “incompréhensible et dangereuse”.

Interrogé par l’AFP, le ministère des Affaires étrangères a indiqué samedi avoir demandé à Air France, dont une partie du capital est détenue par l’Etat français, des “compléments d’information” sur ce vol.

De son côté, un porte-parole de la compagnie aérienne a précisé qu'”Air France a eu des contacts permanents avec la cellule de crise du ministère des Affaires étrangères tout au long du vol” et que “l’ambassadeur du Liban présent sur le vol a eu des échanges permanents avec l’équipage”.

Vol Air France dérouté: l’équipage a fait la quête pour le kérosène à Damas

http://www.lorientlejour.com/article/773677/Vol_Air_France_drout%3A_lquipage_a_fait_la_qute_pour_le_krosne__Damas.html

AFP | 16/08/2012 | 22h16

 

Des passagers du vol Paris-Beyrouth d’Air France, dérouté mercredi via Damas pour faire le plein avant de gagner Chypre, ont raconté que l’équipage avait commencé une quête auprès des passagers pour payer le kérosène avant de trouver une autre solution.
“On est descendu en Syrie, il y avait plein de soldats, il fallait baisser les rideaux des hublots, on a pensé qu’il y avait quelques problèmes et qu’ils n’avaient pas d’argent pour payer l’essence”, a déclaré à l’AFP Najib, un chef d’entreprise de 42 ans.

“Ils ont demandé si les passagers pouvaient contribuer pour pouvoir mettre le kérosène. Après ils ont résolu le problème”, a-t-il ajouté.

Air France a dérouté ce vol à destination de Beyrouth vers Chypre “par précaution” mercredi soir, des troubles ayant éclaté sur la route de l’aéroport Rafik Hariri. L’appareil avait du s’arrêter pour faire le plein à Damas avant d’atterrir à l’aéroport chypriote de Larnaca, où les passagers ont été pris en charge par la compagnie.

“A Damas, on a attendu un certain temps et il y a eu des tractations pour acheter du kérosène” car Air France n’assure plus de liaison actuellement sur Damas et “n’a donc pas de compte”, a raconté de son côté Roland, un ingénieur de 33 ans.

“Il a fallu négocier pour acheter du kérosène et dès qu’on en a récupéré suffisamment on a pu repartir pour Larnaca”, a-t-il ajouté.

La compagnie française, qui assurait trois liaisons hebdomadaires, avait annulé en mars 2012 ses vols pour Damas.

Selon un membre de la compagnie qui a tenu à garder l’anonymat, l’équipage a proposé de payer avec une carte de crédit, mais celle-ci ne pouvait être utilisée en raison des sanctions internationales visant le régime syrien. Il n’a pas précisé la solution trouvée pour payer le kérosène.

Le blocage de la route de l’aéroport de Beyrouth par les familles de onze pèlerins kidnappés en Syrie en mai par des rebelles, a conduit à dérouter l’avion vers Damas où la situation est bien plus grave.

Une guerre oppose l’armée de Bachar al-Assad à des rebelles, et ce conflit a fait plus de 23.000 morts en 17 mois selon une organisation syrienne.

“Ils ont éteint le système de navigation. Après ils ont dit qu’on allait se poser pour des raisons de sécurité à Amman, et après c’était la Syrie”, a ajouté Najib, le chef d’entreprise, indiquant avoir pensé à une prise d’otage quand il a été question d’attérir à Damas.

Ce déroutement s’est en effet révélé complexe, a-t-on appris auprès d’Air France.

“La situation s’est dégradée rapidement pendant la phase d’approche à Beyrouth, ce qui a conduit la compagnie à décider d’un déroutement sur Amman qui apparaissait alors comme la meilleure solution”, a expliqué le directeur de permanence à Air France, Pierre Caussade.

“Mais le commandement de bord n’a pas pu obtenir du contrôle aérien du secteur l’autorisation d’emprunter une trajectoire directe sur Amman. En fin de compte, avec le carburant restant, le seul aéroport à portée a été Damas”, a ajouté un commandant de bord, porte-parole des opérations aériennes de la compagnie.

L’avion a ainsi pu faire le plein en deux heures avant de repartir sur Chypre, avec ses 174 passagers et 11 membres d’équipage.

Ils ont finalement atterri à Beyrouth jeudi à 16H38 (14H38 GMT), soit environ 24 heures après leur départ, a déclaré une porte-parole de la compagnie précisant que “la desserte Paris-Beyrouth, avec deux vols quotidiens, reprend normalement à partir d’aujourd’hui”.

 

 

« L’emprunt d’argent aux passagers est prévu par la loi »

http://www.lorientlejour.com/article/773984/Lemprunt_dargent_aux_passagers_est_prvu_par_la_loi.html

18/08/2012

 

Le code des transports, qui regroupe les dispositions juridiques relatives aux transports en France, autorise le commandant d’un avion à emprunter de l’argent auprès des passagers « en cas de difficultés dans l’exécution de son mandat », a expliqué hier Air France, interrogée par l’AFP.
« Air France a acquitté elle-même ce plein, mais la compagnie ne souhaite pas entrer dans le détail de ce règlement », a déclaré une porte-parole.

La compagnie a procédé à « un recensement d’avoirs en liquide auprès des passagers à Damas, par anticipation et en cas de besoin », « une disposition prévue à l’article L6522-4 du code des transports », a-t-elle ajouté.
Le texte autorise le commandant de bord, « en cas de difficultés dans l’exécution de son mandat », à « emprunter les sommes indispensables » pour effectuer des réparations, « assurer la sécurité des personnes embarquées et la sauvegarde du fret » ou « engager du personnel supplémentaire pour la durée nécessaire à l’achèvement de la mission ».

Détournement du vol d’Air France sur Damas : les regrets de la compagnie…

18/08/2012

 

http://www.lorientlejour.com/article/773983/Dtournement_du_vol_dAir_France_sur_Damas%3A_les_regrets_de_la_compagnie….html

Nous avons reçu d’Air France le communiqué suivant au sujet du vol Paris-Beyrouth du 15 août :
« Air France réitère à ses clients ses plus sincères regrets pour les difficultés rencontrées à l’occasion du vol AF562 Paris-Beyrouth du 15 août 2012. La compagnie comprend pleinement leur mécontentement, mais tient à rappeler que, dans ce contexte exceptionnel, elle a eu pour seul objectif d’assurer la sécurité de ses passagers.
Pour rappel, le vol AF562 Paris-Beyrouth, opéré en Airbus A330, a décollé de l’aéroport Charles-de-Gaulle à 17h49 heure de Beyrouth/16h49 heure de Paris, avec à son bord 174 passagers et 11 membres d’équipage. La dégradation rapide de la situation sécuritaire à Beyrouth en début de soirée a conduit la compagnie, en liaison avec le commandant de bord, à décider le déroutement du vol vers Amman. Les routes aériennes habituelles entre Beyrouth et Amman se révélant indisponibles et compte tenu du carburant restant à bord, l’équipage a dû finalement décider de se poser à Damas.
Après une escale de 2 heures et 20 minutes, afin de procéder au ravitaillement en carburant et pendant lesquelles tous les passagers sont restés à bord, l’appareil a redécollé de Damas à 00h28 heure de Beyrouth/23h28 heure de Paris. Air France confirme avoir procédé auprès des passagers du vol au recensement des disponibilités en numéraire, les paiements de carburant devant s’effectuer uniquement en cash (argent liquide) à Damas. En définitive, Air France a pu acquitter le montant du plein de carburant et les passagers n’ont pas eu à avancer la moindre somme.
Compte tenu des incertitudes qui subsistaient sur les routes aériennes disponibles dans la région, la décision a été prise de diriger l’avion sur Larnaca (Chypre), où il s’est posé à 01h21 heure de Beyrouth/00h21 heure de Paris. Tous les passagers et l’équipage ont été hébergés et pris en charge par Air France à Nicosie.
Les passagers ont été acheminés en toute sécurité à Beyrouth le jeudi 16 août à 17h38 heure de Beyrouth/16h38 heure de Paris.
Air France déplore bien sincèrement cette situation et reste naturellement disponible pour répondre aux questions de ses clients. »

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Apres l’accord donné par la Commission des femmes et de l’enfance, une deuxieme commission parlementaire a donne son accord a l’amendement des articles 28-29 du Code du travail libanais et l’article 38 de celui des fonctionnaires. c’est La Commission de la  Justice et de l’Administration, presidee par le Depute Robert Ghanem….

Le but de l’amendement est de prolonger le Conge maternite de 7 a 10 semaines.

un ptit pas pour avancer les droits des femmes, dans l’attente de la ratification finale dans l’assemblee pleiniere et des 12 semaines stipulees dans les conventions internationales (ILO) et d’un conge paternite qui donnerait un role au papa dans l’education des enfants….

rita Chemaly

رفعت لجنة الادارة والعدل اجازة الامومة الى عشرة اسابيع خلال جلسة ترأسها امس النائب روبير غانم.
ومعلوم ان الاجازة كانت محددة بسبعة أسابيع، وقال غانم انه “تمّ تعديل المادتين 28 و29 من قانون العمل والمادة 38 من المرسوم الاشتراعي المتعلق بالموظفين، بحيث تكون هذه الاجازة سارية على الجميع”.

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chers,

a vous le billet de joe qui explique les adages porteurs de sectairianisme et de confessionalisme…..

a vous….

 

الطائفية في الأمثال الشعبية اللبنانية

قد يظن العديد منا أن الطائفية، كمنطق تفكير ومفهوم حياتيّ، أمرٌ مُستجد في مضمون تفكير وأقوال الشعب اللبناني، إلا أنه عند محاولة الاطلاع على مضمون الأمثال الشعبية اللبنانية القديمة، التي تعود الى مئات السنين نكتشف العكس.

لوحة لقرية في جبل لبنان

لوحة لقرية في جبل لبنان

إن الأمثال الشعبية لخير دليل على واقع شعبٍ معين، وعلى طريقة تفكيره وأفكاره الاجتماعية السياسية والثقافية والاقتصادية. فالأمثال نابعة من تجربة حيّة لأناس أطلقوها وشاعت لصِحتها، ولتطابقها مع آراء الناس العامة. وهذه الأمثال تسلط ضوء واضح على معرفة الهوية الحقيقية للناس الذي راجت بينهم. كما إن هذه الأمثال تساهم في تشكيل الوعي الجماعي من خلال عملية التراكم الثقافي والتاريخي. فالأمثال الشعبية ليست مجرد كلمات سهلة القول وفيها نوع من القافية، بل هي مرآة صادقة لتجارب تاريخية، فردية وجماعية، تفسر ما حدث وما يحدث على المستوى الفردي والجماعي.

ولبنان، كما غيره من الشعوب يَكثر في تاريخه الكثير من الأمثال التي لا يزال يستعملها قسم لا بأس به حتى اليوم وفيها الكثير من الأمثال التي تدل على واقع وإحساس طائفي عُبر عنه من خلال هذه الأمثال، وهذه بعضها، مع تفسير عنها قدر المستطاع لفهما:

–  اللّي أَخَد من غير مِلّتو مات بعلّتو.  ( وتعني أن الذي تزوج من غير طائفته، سيواجه مصاعب جمّة في حياته)

–  موراني وخَيّر؟ شي بـ حَيّر! (وتعني أن الماروني لا يمكن أن يكون خيراً ومعطاء، قد يكون المقصود بها أن الماروني بخيل)

–  البَدَوي إذا غسّلتو بـ يموت. ( البدوي، أو البدو، هي الصفة التي كان يطلقها المسيحيين في جبل لبنان على المسلمون، دلالةً منهم على أن المسلمون آتون من الصحراء وحضارة البدو، ودلالة على رائحتهم النتنة)

–  إذا كانت الكنافة بيدخّلا توم، الماروني بـيحب الروم. ( دليل على “الحب” القاتل بين الموارنة والروم الأرثوذكس)

–  الروم ما بيكسّر راسو القدوم. ( هذا دليل رؤية الآخرين على إن الروم الأرثوذكس هم متعصبون وكثيري العِناد)

–  جازة نصرانية: لا فرّاق الا بالخنّاق. (مثل يقوله المسلمون، إذ يعتبرون أن الزواج المسيحي لا ينتهي سوى بأن يقتل أحد الزوجان الآخر، لأن طلاق المتزوجين مسيحياً صعب وشبه ممنوع)

–  التِّركي ولا بكركي. (بكركي هي مقر البطريركية المارونية. حين أراد الموارنة إقامة دولة لبنان الكبير، ظهر هذا المَثل عند العديد من الطوائف الأخرى، رفضاً منهم للدولة ذات الغلبة المارونية وتفضيلهم الحكم العثماني عليها)

–  الخوري مارون ومن أميون! (بلدة أميون كان يسكنها الروم الأرثوذكس فقط، بينما اسم “مارون” هو خاص بالموارنة، فالمثل هذا مقصود به إلتقاء المستحيل)

–  صلّي عند الروم، وقدِّس عند الموارنة. (الصلاة عند الروم الأرثوذكس قصيرة بينما قداسهم طويل، أما الموارنة فالعكس)

–  صباح إبليس ولا صباح القسيس. صباح الشيطان ولا صباح الرهبان. صباح النوري ولا صباح الخوري. (هذه الأمثال الشعبية تقال عن رجال الدين المسيحيين)

–  رَيتو حمار الموراني يشخّ بديارك. ( كان طبيب ماروني من البترون يأتي إلى قرى منطقة الكورة على حماره ليعالج الناس الأرثوذكسيين هناك. هذا القول هو دعاء على الآخر لكي يَمرض. كما راجت أيضاً في مناطق الدروز من جبل لبنان الجنوبي، حيث كان الدروز الإقطاعيين يملكون الأحصنة بينما الفلاحون هم من الموارنة ولا يحق لهم ركب الأحصنة بل فقط الحمير)

– تعشّى عند الدرزي ونام عند المسيحي. (أصل المثل يعود الى صفة الغدر التي كان المسيحيون ينسبوها للدروز، وفي هذا المثل خوف من أن يطعن الدرزي ضيفه في الليل)

الأمثال إذاً، هي جزءٌ من حياة الشعوب وتاريخها، تتضمن الموروث التاريخي وتعبر عن مضامين الفكر والثقافة العامة. وهي صوت الشعب العادي، والأصدق، بعيداً عن زيف الخطابات الطنانة والكتب النظرية. بعد هذه اللمحة من الأمثال الطائفية الرائجة في حينها والتي لا يزال بعضها يُستعمل لليوم، لا نستطيع سوى أن نقول أن الطائفية في ما بين الشعوب التي شكلّت دولة لبنان لاحقاً يَغلب عليها الطابع الطائفي، الذي لم يكن نتيجة لأي شكل من أشكال الأنظمة السياسية اللاحقة، بل إن الطائفية هي بصلب الهوية المكونة للبنانيين.

يقول إبن عبدربه الأندلسي في كتابه العقد الفردي عن الأمثال: ” إن الأمثال أبقى من الشِعر وأشرق من الخِطابة”، يبدو أيضاً إن الطائفية هي أبقى عند اللبنانيين من كل مفهومٍ آخر.

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المراجع:‏

أنيس فريحة، “معجم الأمثال اللبنانية الحديثة”

سعد الدين فروخ، “قاموس الأمثال البيروتية”

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